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Motivation des individus a s’occuper des arbres

Si vous deamindez aux fermiers des collines du Népal quels bénéfices ils reçoivent des arbres et de la forêt ils répondront sans hésitation. En commençant par le fourrage que fournissent les feuilles pour leurs bêtes (leur seule source de fumier) ils continueront par le bois de chauffage et de construction, les fruits, la litière pour les animaux et l’ombre. Peut-être mentionneront-ils aussi les bénéfices moins évidents comme l’amélioration des ressources en eau et la prévention de l’érosion du ...

1991 Disponible en Anglais et Français

Quatre éditions imprimées différentes de 1989 à 1992 du magazine Pas à Pas sont présentées sur un bureau en bois.

De : Les arbres – Pas à Pas 5

Comment impliquer les enfants dans les initiatives communautaires de santé et développement

Si vous deamindez aux fermiers des collines du Népal quels bénéfices ils reçoivent des arbres et de la forêt ils répondront sans hésitation. En commençant par le fourrage que fournissent les feuilles pour leurs bêtes (leur seule source de fumier) ils continueront par le bois de chauffage et de construction, les fruits, la litière pour les animaux et l’ombre. Peut-être mentionneront-ils aussi les bénéfices moins évidents comme l’amélioration des ressources en eau et la prévention de l’érosion du sol. Cependant, si vous leur demandez ensuite s’ils ont planté des arbres récemment, ou s’ils ont assez d’arbres sur leur terre pour subvenir à tous leurs besoins, ils vous diront généralement que non.

Quelles sont les causes de ce problème ?

A une récente réunion de travailleurs forestiers de la région d’Okhaldhunga, les raisons qui expliquent pourquoi si peu d’arbres sont plantés ont été discutées :

  • Le Gouvernement contrôle la plupart des forêts, et les agriculteurs ne sentent pas leurs arbres en sécurité même s’ils sont sur leurs terres propres.
  • Il y avait très peu d’ouvriers forestiers pour expliquer les bénéfices des plantations d’arbres.
  • Le personnel forestier du Gouvernement manquait de respect aux villageois et avait tendance à les commander plutôt rudement.
  • Les gens pauvres trouvent très difficile de prendre part à des activités qui n’apportent pas de bénéfices rapidement.
  • Le temps est totalement pris par la production de cultures vivrières et autres tâches essentielles.

Solutions

On continua la discussion en essayant de découvrir des solutions à certains de ces problèmes.

Les craintes des gens quant au contrôle de l’État sur les arbres étaient souvent basées sur des rumeurs et n’étaient pas fondées. On pourrait inviter un Représentant Forestier local à venir parler à des groupes du village sur la légalité des droits à utiliser le produit des arbres plantés sur la terre du village. Ceci pourrait aider les gens à ne plus avoir peur et à faire davantage confiance au Gouvernement.

Un bon travail d’extension implique qu’on écoute les villageois et qu’on les aide à résoudre leurs problèmes avec les ressources qu’ils ont à leur portée. Cette attitude est assez rare chez les travailleurs officiels qui ont peut-être été éduqués en ville et ne tiennent pas à se retrouver dans des régions rurales. Pour cette raison, une personne du village (« facilitateur ») peut souvent faire ce travail d’extension plus efficacement.

Les programmes de formation peuvent aussi être très efficaces pour motiver les gens. La plupart des agriculteurs savent déjà pas mal de choses sur les arbres et leurs bénéfices. Des groupes d’entre eux peuvent se réunir pendant une semaine durant la saison sèche, où ils ont peu de travaux agricoles à accomplir. Avec l’aide d’un travailleur forestier ou d’un « facilitateur » ils peuvent apprendre ensemble et discuter comment les arbres peuvent améliorer la situation de leur communauté. Des idées et des projets peuvent se développer à l’intérieur du groupe, pour une action individuelle ou commune.

Par exemple, un groupe de villageois de Devisthan dans le Népal de l’ouest sentit que le manque de plants était un problème. Des agriculteurs du groupe décidèrent d’organiser de petites pépinières privées, en vendant les plants qu’ils cultivaient à leurs voisins. Une vaste provision de plants aida ainsi toute la communauté.

Des démonstrations d’expériences faites avec des nouvelles variétés d’arbres, ou des méthodes de cultures marchent rarement. Mais si vous arrivez à susciter l’intérêt de fermiers locaux, enthousiastes à essayer de planter des espèces nouvelles ou à mettre en pratique de nouvelles idées sur leurs propres terres, les fermiers voisins copieront sans doute les expériences réussies.

Un de ces fermiers « démonstrateurs » dit : « Tout ce dont on a besoin vient de la forêt. La forêt satisfait tous nos besoins et peut aussi nous faire gagner de l’argent. Il y a cinq ans j’avais un buffle. Je devais grimper sur la colline pendant 4 ou 5 heures pour ramasser assez de fourrage. Maintenant j’ai six buffles. Je mets une heure seulement le matin et une heure le soir pour couper, sur ma propre terre, assez de fourrage pour mes bêtes. Si je n’avais pas planté d’arbres je devrais envoyer mes enfants chercher le fourrage mais au lieu de cela, ils vont tous les quatre à l’école ».

Les espèces d’arbres qui poussent vite et apportent rapidement des bénéfices au fermier sont très utiles pour encourager l’intérêt. Une fois que l’intérêt à planter des arbres est là, les gens penseront alors à planter des arbres qui poussent plus lentement mais sont plus précieux.

Conclusions

Il y a des problèmes à surmonter quand on encourage les gens à s’occuper des arbres, mais si on s’y emploie bien, la réponse de la communauté sera généralement positive. Le facteur le plus important que nous avons établi c’est probablement le besoin d’un « facilitateur », qu’il appartienne à la communauté locale ou non. Il devra avoir, à part des connaissances techniques, une attitude respectueuse et sincère envers la communauté, et un réel souci de bien travailler. Un des responsables de la Région de Lalitpur au Népal dit : « Nous avons besoin d’unité pour la sylviculture ». Le rôle du « facilitateur » devrait être d’encourager à cette unité.

Keith Fisher a travaillé comme forestier pour Tear Fund pendant de nombreuses années au Népal

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