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Nos amis les vers

Les vers vivent dans la couche supérieure de la terre. Ce sont de petites créatures qu’on ne remarque pas souvent mais qui sont cependant très précieuses pour les agriculteurs. Ils mangent ce qui reste de plantes et d’animaux morts, en le transformant en riches éléments nutritifs pour les plantes. Toutes les galeries qu’ils creusent permettent à l’air de mieux pénétrer dans le sol et facilitent le drainage. Les sols abritant beaucoup de vers seront fertiles.

2000 Disponible en Anglais, Français, Espagnol et Portugais

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Prenons soin de notre terre – Pas à Pas 41

Des idées pour exploiter au mieux les petites parcelles de terrain

Les vers vivent dans la couche supérieure de la terre. Ce sont de petites créatures qu’on ne remarque pas souvent mais qui sont cependant très précieuses pour les agriculteurs. Ils mangent ce qui reste de plantes et d’animaux morts, en le transformant en riches éléments nutritifs pour les plantes. Toutes les galeries qu’ils creusent permettent à l’air de mieux pénétrer dans le sol et facilitent le drainage. Les sols abritant beaucoup de vers seront fertiles.

Le processus d’utilisation des vers de terre pour changer la matière organique en compost s’appelle le vermi-compostage. Les vers peuvent fabriquer, à partir des détritus de cuisine et de jardin, une substance de très bonne qualité servant de conditionneur du sol ou d’engrais pour les plantes. Le sol amélioré accroît ainsi la production de légumes à petite échelle. Le vermi-compost n’a pas d’odeur, est agréable à manipuler et peut être ajouté directement aux plantes, ou mis dans les parterres ou les sillons pour la semence. On peut le produire en élevant des vers dans des conteneurs spéciaux appelés silos à vers.

Fabrication du silo à vers

Il est fabriqué à l’aide de bois, de ciment, de fil métallique recouvert de plastique, de métal, de plastique ou de terre-cuite. Il doit mesurer environ 1,5m de long x 1,5m de large x 30–40cm de profondeur car les vers à compost se nourrissent vers le haut, grignotant les matières juste sous la surface du sol. Plus la surface au sol est grande, mieux les vers se nourriront. Le silo doit ou bien ne pas avoir de fond ou bien, s’il est en plastique ou en métal, être percé de quelques trous. Un bidon de 200 litres coupé sur la longueur (et bien lavé) fait deux bons silos.

Remplissez le silo exactement comme vous le feriez pour faire du compost: couches de légumes coupés et déchets de plantes, et couches de fumier et de terre. Arrosez le compost et couvrez-le d’un morceau de plastique noir, d’un carton ou d’une couche de bambous. Assurez-vous qu’il soit toujours humide et couvert car les vers ne vivront que dans ces conditions d’obscurité et d’humidité. Une ou deux semaines plus tard (lorsque la chaleur initiale du compost a baissé) faites des trous où vous introduirez des vers ou des oeufs. Il y a plus de 4 000 espèces de vers et seulement très peu sont spécialistes du compost (les petits vers rouge vif). Prenez la peine de contacter le personnel local de vulgarisation agricole pour voir si vous pouvez obtenir les espèces recommandées (comme Eudrilus euginea et Eisenia foetida). Pour démarrer chaque silo vous aurez besoin de 50 à 100 vers. Si vous n’arrivez pas à vous procurer ces vers spéciaux, essayez d’utiliser les vers employés pour la pêche ou les vers de jardins ordinaires.

Préparation du compost

Les vers à compost mangent toutes sortes de détritus de légumes provenant de la cuisine. L’herbe et les mauvaises herbes devraient être légèrement séchées pour éviter que le compost ne s’échauffe pas trop. Les détritus peuvent être ajoutés sur les bords du silo, dans un endroit différent jour après jour. On peut les bêcher un peu pour éviter les mouches ou les laisser en surface. Deux ou trois mois plus tard, les détritus végétaux se seront transformés en superbe compost fertile et les vers se seront multipliés rapidement.

Pour retirer le compost dont vous avez besoin, rassemblez-le sur un côté et arrêtez de l’arroser. Ajoutez du vieux fumier de l’autre côté et arrosez-le. Les vers se déplaceront vers le fumier et vous pourrez ensuite vous servir du vermicompost. Continuez ensuite d’ajouter des détritus végétaux dans le silo pour continuer de produire d’autre compost.

Commerce de vers

Pendant les années 80, Cuba a dû trouver d’autres moyens pour remplacer les engrais inorganiques importés. Le programme de vermi-compostage a commencé en 1986 avec deux petits silos de vers rouges. Moins de dix ans plus tard, il y avait 172 centres de vermicompostage au Cuba, produisant plus de 99 000 tonnes de vermi-compost chaque année. Un agriculteur en Equateur, Enzo Bollo, a monté une très grosse affaire de vermi-compostage: il emploie 14 personnes à temps complet et produit chaque année 20 000 sacs (33kg chacun) de ce précieux compost à des fins commerciales.

Information fournie par Sam Ross et CEDEPO, qui ont produit une bande dessinée sur le vermi-compostage. Leur adresse est CEDEPO, CC 109, (1878), Quilmes, Provincia Buenos Aires, Argentine.

Tél/Fax: (+54) 222-949-21-30 E-mail: [email protected] ou bien [email protected] 

Fournisseurs de vers

Hennie Eksteen, Affmech, PO Box 300, Cato Ridge 3680, Afrique du Sud

Meyer, 18 Smit Street, Potchestrom, Afrique du Sud

Aidez-vous en aidant les autres

Un fermier qui chaque année gagnait des prix pour son maïs fut interviewé un jour par un journaliste qui avait découvert qu’il partageait ses graines de semence avec ses voisins. «Pourquoi partagez-vous les graines de votre meilleur maïs avec vos voisins alors qu’ils sont chaque année vos concurrents directs?» lui demanda le journaliste.

 Pourquoi?» répondit-il, étonné.  N’êtes-vous donc pas au courant? Le vent emporte le pollen des épis de maïs mûrs et les entraîne en tourbillons d’un champ à l’autre. Si mes voisins cultivent du mauvais maïs, la pollinisation croisée réduira la qualité de mon maïs. Si je veux du bon maïs je dois alors les aider à avoir également du bon maïs.»

Ce fermier a vraiment compris que toutes les matières vivantes agissent les unes sur les autres. Son maïs ne peut pas s’améliorer si celui de ses voisins ne s’améliore pas. Il en est ainsi de bien des choses. Ceux qui choisissent d’être en paix doivent aider leurs voisins à être en paix. Ceux qui choisissent de bien vivre doivent aider leurs voisins à bien vivre car la valeur d’une vie se mesure par les vies qu’elle touche.

De Sid Kahn, basé sur un extrait d’un livre de James Bender

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