Utilisation des latrines La moitié des personnes vivant avec le VIH ont déclaré qu’elles avaient des difficultés à utiliser des latrines à fosse. Beaucoup ont expliqué que lorsqu’elles étaient malades et avaient peu de forces, elles trouvaient difficile de s’accroupir. Une femme utilisait un seau dans sa maison pour s’accorder le confort de s’asseoir, puis elle jetait les déchets plus tard. Bien que cela l’aide, il y a quand même un certain niveau d’inconfort et un manque de dignité. Il y a aussi un risque supplémentaire de maladie diarrhéique pour ceux qui aident à vider le seau, surtout s’il n’y a pas d’eau et de savon ou de cendre disponibles pour se laver les mains après. Des conseils d’hygiène particuliers sont nécessaires pour les personnes vivant avec le VIH et leurs accompagnateurs quand ils sont malades. Ils doivent savoir comment évacuer sans danger les déchets contenant des liquides organiques, comme, par exemple, en utilisant un désinfectant et des gants ou des sacs en plastique.
Deux femmes ont expliqué qu’elles n’utilisaient pas leurs latrines pendant la saison des pluies par peur de tomber dedans car la pluie expose les latrines au risque d’effondrement.
Coût de construction des latrines Bien qu’une famille puisse avoir ses propres latrines à fosse au moment présent, si elles s’effondrent (comme c’est souvent le cas en saison des pluies), exigent des réparations ou sont pleines, la famille pourrait avoir des difficultés quand il devient nécessaire d’en construire d’autres. Toutes les personnes interrogées qui avaient des latrines de base ont déclaré qu’elles seraient incapables de remplacer leurs latrines en cas de besoin. Même si une famille est capable de creuser, elle pourrait ne pas avoir les outils nécessaires pour rendre la construction de nouvelles latrines possible.
Les familles qui n’ont pas leurs propres latrines ont déclaré qu’elles n’étaient pas capables de construire la fosse elles-mêmes, ni de payer quelqu’un pour la construire à leur place. Ces foyers doivent souvent demander la permission d’utiliser les latrines d’un voisin ou tout simplement se soulager dans la nature environnante. Cela a pour conséquence un manque de dignité, des risques pour la santé et un environnement sans attrait.
Une version complète de l’étude « HIV and water: working for positive solutions » est disponible auprès de Action Against Hunger UK.
Email : [email protected]
Site Internet : www.aahuk.org/publications.htm
Manque de ressources
Elena a 16 ans. Elle vit avec ses frères et sœurs dans une petite communauté des faubourgs de la ville de Kitwe. Leurs latrines à fosse avaient été construites par le père d’Elena mais elles se sont effondrées après qu’il soit devenu malade et ils utilisent actuellement la brousse environnante comme toilettes. Ensemble, ils sentent qu’ils seraient capables de construire des latrines à fosse, pourtant leur principal obstacle est de trouver des outils pour le faire. Avec seulement un petit revenu disponible partagé entre les dix membres de la famille, une tâche simple devient presque irréalisable.
Questions pour la discussion
- Quels problèmes d’assainissement affectent les gens vivant avec ou affectés par le VIH dans notre localité ?
- Quels moyens peut-on trouver pour permettre aux gens affaiblis par les maladies liées au VIH d’accéder aux latrines plus facilement ?
- Comment les foyers affectés par le VIH peuvent-ils être aidés pour construire des latrines s’ils n’ont pas la force ou l’argent pour le faire eux-mêmes ?
- Comment la stigmatisation pourrait-elle remettre en question les efforts réalisés pour traiter les besoins en assainissement de ceux qui vivent avec le VIH dans notre communauté ? Que peut-on faire à ce sujet ?