Pas à Pas a interviewé Rommel Romero, coordonnateur du Programme Diakonos à Proyecto Aldea Global au Honduras, pour savoir comment son projet aide les gens à vivre de l’élevage de volaille.
Proyecto Aldea Global (PAG) est une ONG chrétienne qui aide les familles du Honduras depuis plus de 30 ans. L’organisation travaille avec 260 familles dans le parc national de Cerro Azul Meámbar afin d’améliorer leurs moyens de subsistance par le biais d’un projet de petits élevages. Dans le cadre de ce projet, chaque personne qui reçoit un animal doit donner un ou plusieurs de ses petits à une autre famille, en transmettant les connaissances qu’elle a acquises en matière d’élevage et de soins du bétail.
La plupart des familles choisissent des poules parce qu’elles ne sont pas chères et que leur viande et leurs œufs sont nutritifs. Pour s’assurer que les familles tirent le maximum de leur élevage de poules, le PAG fournit une assistance technique dans de nombreux domaines de l’élevage et du commerce de volailles.
Comment aidez-vous les gens à commercialiser leurs produits avicoles ?
Nous les aidons à promouvoir leurs produits en les encourageant à tirer le meilleur parti des initiatives et des occasions qui se présentent au plan local. Nous mettons en contact les producteurs locaux et les coordonnateurs ou organisateurs de foires dans les villes et villages locaux. Nous leur donnons également des idées en leur apprenant à ajouter de la valeur à leurs produits, de sorte qu’ils ne vendent pas seulement des œufs mais aussi d’autres produits, comme du pain et des plats traditionnels.
Nous les aidons à conclure des accords avec les négociants individuels de leur région pour pouvoir vendre leurs œufs. Nous apprenons aux bénéficiaires à effectuer une analyse coûts-bénéfices de la production d’œufs afin de s’assurer qu’ils feront un bénéfice.
Quelles sont les manières les plus efficaces de commercialiser les produits avicoles au niveau local ?
Les accords conclus avec les négociants individuels sont très importants. Les familles qui ont des poules pondeuses se sont regroupées et nous les aidons à négocier avec le marchand d’œufs local qui vient acheter les œufs une fois par semaine à la communauté.
Comment formez-vous les gens ?
Nous avons un plan d’éducation et de formation qui se déroule sur six mois en cinq sessions de formation minimum, et qui couvre les sujets suivants :
- Coûts de production, prix de vente, profits
- Préparation des aliments
- Santé des oiseaux (propreté, vaccins, etc.)
Nous employons différentes méthodes pour former les gens :
- Démonstrations pratiques pour permettre aux gens « d’apprendre par l’action »
- Visites éducatives pour tirer des enseignements des expériences réussies d’autres personnes
Quelles ressources utilisez-vous pour former les gens à la gestion d’un élevage de volailles et aux soins à leur dispenser ?
Le soutien mutuel au sein de la communauté est fondamental. Les sessions de formation ont lieu sur les exploitations des familles. Elles sont ainsi très encouragées de constater les progrès de chacun.
Nous encourageons également l’utilisation de ressources disponibles localement : bois, branchages, etc. De l’engrais organique est obtenu à partir des fientes de poule pour que les gens puissent l’utiliser sur leur propre exploitation ou le vendre à leurs voisins. Les bénéficiaires utilisent les ressources disponibles localement pour construire leurs poulaillers et apprennent à préparer l’alimentation des poules à partir de produits locaux.
Pour plus d’informations, visitez www.paghonduras.org ou contactez le PAG par courriel en écrivant à [email protected]