Roy Soto
Nous vivons dans une communauté rurale, située dans les collines du volcan Poas au Costa Rica. En 2009, un tremblement de terre a dévasté la région. Avant le séisme, il y avait 12 000 employés dans cette zone ; aujourd’hui, il en reste moins de 1 000.
Mon Église a décidé d’intervenir de deux manières. Premièrement, nous avons créé un service de recrutement. Les gens qui avaient besoin de personnel nous envoyaient leurs offres de travail et nous les diffusions. Grâce à cela, des centaines de personnes ont trouvé du travail. Et deuxièmement, nous avons nous-mêmes entrepris de fournir du travail au gens. Nous nous sommes lancés dans la culture et la vente de fraises, de salades et de coriandre, et disposons désormais de 32 000 plants de fraises. Nous avons également lancé un service de restauration, un mini-marché et une cafétéria, ainsi qu’un service de location de matériel (chaises, tables, etc.) pour des fêtes et d’autres événements. Nous fournissons actuellement du travail à 35 personnes.
Trois bonnes raisons de nous impliquer
Tout d’abord, mon Église s’investit dans des activités commerciales car nous voulons voir l’économie rachetée par les valeurs du royaume de Dieu. Cela implique d’offrir des salaires équitables, de bonnes conditions de travail, des produits de qualité qui répondent aux normes d’hygiène sanitaire, d’excellents services et des prix raisonnables aux clients.
Deuxièmement, nous voulons que notre Église soit viable. Nous avons plusieurs projets communautaires et ne pouvons pas dépendre de la générosité de nos seuls membres pour les financer. Par exemple, nous gérons un centre d’accueil de jour pour personnes âgées et un centre de soutien et de formation pour les femmes survivantes de violence conjugale.
Troisièmement, nous avons des activités commerciales parce que nous ne voulons pas que les gens se sentent obligés de donner à l’Église. Nous désapprouvons fortement le fait d’enseigner aux gens que les dons sont une sorte de transaction et qu’ils recevront quelque chose de miraculeux en retour. Nous considérons cela comme une distorsion de la Bible. Nous croyons plutôt que toutes nos ressources appartiennent à Dieu et que nous devons donner généreusement par gratitude.
Tout cela nous motive à poursuivre nos activités commerciales en tant qu’Église et à produire des revenus pour pouvoir être sel et lumière dans notre communauté.
Roy Soto est pasteur de l’Église Shalom au Costa Rica et a suivi le programme Inspired Individuals de Tearfund.
Site internet : www.shalomcr.org
E-mail : [email protected]