Joel Rosales Matute
Lorsque les gens sortent de prison, bon nombre d’entre eux n’ont nulle part où aller et pas de travail. Pire encore, ils sont rejetés par la communauté.
- Prenez un moment pour discuter des conditions de détention dans votre pays ou votre région.
- D’après vous, que vivent les gens au moment de leur libération ?
Les enfants de Dieu forment une communauté de foi, l’Église, qui doit accueillir ces personnes. Pour que cela soit possible, l’Église doit avoir au moins trois qualités :
1 – L’Église, une communauté aimante
Jésus nous appelle à aimer les autres comme lui nous aime. C’est un amour extrême et inconditionnel. Lors du jugement final, Jésus dira :
« Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde. En effet… J’étais en prison et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu… en prison et sommes-nous allés vers toi ?’ Et le roi leur répondra : ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’. » (Matthieu 25:34–40)
Les bras de l’Église sont les bras du Christ. C’est à travers nous que les gens recevront l’amour de Dieu. Nous rendons souvent visite à des auteurs d’actes criminels et leur prêchons un message d’amour, et pourtant, une fois libérés, ils ne reçoivent pas cet amour dans nos Églises. Nous devons garder à l’esprit que lorsque nous faisons quelque chose pour une personne dans le besoin, nous le faisons pour Jésus lui-même.
- Comment pouvons-nous manifester concrètement l’amour de Dieu à une personne qui vient de sortir de prison?
2 – L’Église, une communauté d’acceptation
La société stigmatise les anciens détenus, qui sont souvent méprisés, mais les choses devraient être différentes au sein de l’Église. Nous devons créer les bonnes conditions pour qu’ils puissent réintégrer la société, et les valoriser et les respecter en tant qu’enfants de Dieu. Beaucoup d’entre nous ressentons de la peur vis-à-vis des anciens détenus. Nous devons prier que Dieu nous aide à surmonter ces craintes.
Pendant son ministère, notre Seigneur s’est souvent mêlé aux personnes stigmatisées par la société de l’époque. Nous pouvons par exemple lire dans Marc 2:16–17 :
« Le voyant manger avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs, les spécialistes de la loi et les pharisiens dirent à ses disciples : ‘Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ?’ Jésus, qui avait entendu, leur dit : ‘Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs’. »
- Comment pouvons-nous manifester notre acceptation à un ancien détenu ?
3 – L’Église, une communauté de restauration
La Bible présente l’Église comme une communauté de restauration, où les blessures des personnes meurtries peuvent être guéries. Nous devons accueillir celles et ceux qui sortent de prison, car nous sommes là pour restaurer et non pour juger. Dans Matthieu 7:1–2, le Seigneur nous dit : « Ne jugez pas afin de ne pas être jugés. Car on vous jugera de la même manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis. » Dans le même temps, nous devons veiller à la sécurité des membres de notre congrégation.
- De quelle manière concrète pouvons-nous contribuer à la restauration d’une personne qui vient de retrouver sa liberté ?
Jeu de rôle
- Faites un jeu de rôle pour mettre en scène la façon dont vous accueilleriez un ancien détenu dans votre groupe d’étude.
Si nos Églises aiment et acceptent les personnes qui ont vécu l’expérience difficile de la détention, et contribuent à leur restauration, nous accomplirons fidèlement notre tâche en tant que représentants du Christ. À travers notre amour et notre soutien à leur égard, nous pouvons les empêcher de récidiver.
Le pasteur Joel Rosales Matute a travaillé de nombreuses années dans des communautés du Honduras avec un fort taux de criminalité.
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