Passer au contenu principal Passer au consentement sur les cookies
Passer au contenu principal

Réduire les risques de violence domestique

2009 Disponible en Anglais, Espagnol, Portugais et Français

Photo: Richard Hanson/Tearfund

De : Gérer les risques quotidiens – Pas à Pas 79

Comment gérer les risques du quotidien

by Chester Thomas

Photo: Proyecto Aldea Global

Photo: Proyecto Aldea Global

Les cas de violence domestique au Honduras commencent tout juste à être examinés, malgré les lois adoptées en 1998. Et cela grâce aux femmes qui se sont battues pour leurs droits et qui ont réclamé justice pour celles qui étaient violentées. Les gouvernements locaux commencent également à investir dans la mise en place de services pour femmes victimes de maltraitance. Proyecto Aldea Global (PAG – Projet Village Global) contribue à améliorer la situation.  

Situation actuelle

Dans les villes, il existe quelques services juridiques et de conseil pour les victimes de violence domestique, mais dans les zones rurales, ce genre d’assistance est limité. Les femmes des régions rurales qui subissent de mauvais traitements ont trois possibilités :

  • Payer un avocat pour obtenir justice. Cette solution est rarement choisie, car les avocats sont très chers.
  • Entreprendre un voyage coûteux jusqu’en ville pour obtenir de l’aide auprès d’un des bureaux du gouvernement déjà très sollicités.
  • Chercher à obtenir de l’aide auprès d’une association locale sans but lucratif. Toutefois, la plupart de ces organisations ne proposent pas ce genre d’aide dans le domaine de la réponse à la violence domestique. De plus, le personnel pense souvent que les mauvais traitements et le harcèlement sont la faute de la victime.

Réponse du PAG

Les cas de violence domestique continuent à augmenter. Entre 2003 et 2008, plus de 84 000 cas ont été enregistrés, mais seulement 20 pour cent d’entre eux ont été examinés et résolus. En raison de ressources financières limitées et d’une insuf fisance de personnel, le PAG ne peut traiter qu’environ 800 cas par an. Cela a incité le PAG à travail ler aux côtés des églises locales et des organisations, afin de les aider à réduire la violence domestique.

Le PAG et ses réseaux de femmes bénévoles interviennent actuellement au niveau de quatre problèmes principaux :

  • Le manque de capacité des organisations de la société civile locale, comme les églises, les universités et les services de la préfecture à répondre aux victimes de violence domestique, même lorsqu’elles veulent aider.
  • Une mauvaise coordination des actions entreprises en faveur des droits des femmes par les autorités, comme la police locale et les tribunaux. Celles-ci sont donc inefficaces.
  • Le fait que les droits des femmes soient peu ou pas du tout représentés au niveau de la politique locale. Elles ne sont pas les bienvenues dans les groupes d’action communautaires locaux.
  • Le fait que les femmes soient économiquement dépendantes de leur mari ou compagnon. Il leur est donc plus difficile de négocier l’égalité de leurs droits au sein du foyer et de la communauté.

Le « Programme Deborah »

Le « Programme Deborah » du PAG a pour objectif d’améliorer la capacité des organisations de la société civile locale à prévenir la maltraitance et à fournir un accompagnement chrétien, du conseil et une protection légale aux femmes qui sont victimes de violences. Le programme est dirigé par du personnel communautaire formé. Celui-ci travaille dans les bureaux du gouvernement local de six régions.

L’avenir

De nombreuses organisations de la société civile locale souhaitent vivement réduire la violence domestique et obtenir l’égalité des droits pour les femmes. Ces groupes désirent être formés à défendre les droits des femmes.

Le « Programme Deborah » espère se développer en formant davantage d’organisations volontaires locales qui soient en mesure de conseiller les victimes de violence domestique et de fournir une assistance juridique, en particulier là où les droits des femmes ont été bafoués. Le PAG souhaite également améliorer la coordination entre les autorités et les organisations de la société civile, afin de sensibiliser ces entités au niveau local et de réduire les cas de violence domestique.

Les femmes doivent participer aux organisations communautaires locales, comme les groupes d’action, la police et les écoles, afin d’améliorer le respect des femmes et de leurs droits. Elles doivent également connaître leurs droits et y recourir pour mettre un terme au cercle vicieux de la dépendance dans les cas de violence domestique. Une façon d’y parvenir est d’inclure, le plus tôt possible, le sujet de la violence domestique dans les programmes scolaires, ainsi que l’étude des droits des enfants et de ceux de leurs mères. 

Conclusion

La violence domestique est un problème qui demande les efforts concentrés de la part de l’église, de la société civile ainsi que du gouvernement local et national, afin que les femmes de tous pays puissent voir leurs droits respectés et garantis.

Chester Thomas est le Directeur de Proyecto Aldea Global

Apartado 1149 Tegucigalpa DC Honduras

Email : [email protected]
Site Internet : www.paghonduras.org quatre problèmes principaux :  

Partager cette ressource

Si cette ressource vous a été utile, n'hésitez pas à la partager avec d'autres personnes pour qu'elles puissent l'utiliser elles aussi

Abonnez-vous maintenant pour recevoir Pas à Pas

Un magazine gratuit, en version papier et numérique, pour les personnes travaillant dans le développement communautaire

Abonnez-vous maintenant - Abonnez-vous maintenant pour recevoir Pas à Pas