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Utiliser l’art comme thérapie pour les orphelins et les enfants vulnérables

Trois activités dirigées pour aider les enfants à exprimer leurs émotions, développer leur amour-propre et affronter des souvenirs douloureux

Rédigé par Julie Hefti 2017 Disponible en Anglais, Français, Portugais et Espagnol

Une feuille de papier vierge sur un bureau où sont éparpillés des stylos et des crayons de couleur.
Un jeune garçon, une pomme à la main, court dans son quartier de la province de Chiang Mai, en Thaïlande.

De : Prendre soin des orphelins – Pas à Pas 101

Des études de cas, des activités pour enfants et une interview émouvante sur la vie dans un foyer pour enfants

La création artistique associée à un dialogue peut aider les enfants à guérir d’expériences difficiles. Les activités artistiques peuvent comprendre le dessin, la peinture, le modelage, le collage et n’importe quel autre type de création. Les activités proposées ci-dessous peuvent aider les orphelins et les enfants vulnérables à exprimer leurs émotions, gérer des souvenirs douloureux et renforcer leur amour-propre. 

La personne qui s’occupe d’eux doit les écouter attentivement, exprimer sa compréhension et manifester une acceptation et un amour sans réserve. Il est important de respecter ce que l’enfant souhaite exprimer ou garder pour lui. L’atmosphère doit être détendue et amicale, et les activités doivent être ludiques pour les enfants (p. ex. utilisation de différents supports, couleurs, etc.).

Avant de commencer 

Trouvez un thérapeute local qualifié qui travaille avec les enfants. Si l’enfant manifeste des signes de détresse, arrêtez l’activité, rassurez-le et prévoyez une rencontre avec le thérapeute.

Illustration : Amy Levene/Wingfinger

Illustration : Amy Levene/Wingfinger

Idée 1 : Un endroit sûr 

Un bon moyen pour commencer avec les enfants qui ont vécu une situation traumatisante est de les inviter à dessiner un « endroit sûr ». Cette activité est également recommandée pour les enfants qui manifestent de l’anxiété. 

Invitez l’enfant à fermer les yeux et à imaginer un endroit où il se sent en parfaite sécurité. Cet endroit peut être réel ou imaginaire. Donnez-lui suffisamment de temps pour imaginer cet endroit. L’exercice peut être difficile pour un enfant récemment traumatisé. Dites-lui que dans cet endroit, il n’y a que les personnes qu’il souhaite, et que rien de mauvais ne peut lui arriver. Posez-lui des questions pour l’aider à imaginer l’endroit, comme p. ex. « Regarde autour de toi. Qu’est-ce que tu vois ? Est-ce que tu sens des odeurs ? Qu’est-ce que tu entends ? Tu es très heureux et en parfaite sécurité… Qu’est-ce que tu fais ? » Demandez-lui « Quoi d’autre ? » pour l’encourager à donner plus de détails. Lorsque l’enfant a fini d’imaginer l’endroit, il peut le représenter avec des feutres, des crayons, de la peinture ou divers matériaux. Encouragez-le à se souvenir de cet endroit et à y penser lorsqu’il a peur ou qu’il est triste.

Illustration : Amy Levene/Wingfinger

Illustration : Amy Levene/Wingfinger

Idée 2 : C’est moi ! 

Cette activité peut contribuer à renforcer le sentiment d’identité de l’enfant et son amour-propre. 

Demandez à l’enfant de regarder dans un miroir. Pendant qu’il contemple son reflet, posez-lui les questions suivantes : 

  • Que vois-tu ? 
  • Qui t’a créé ? 
  • Combien y a-t-il de personnes dans le monde exactement comme toi ? (Précisez que Dieu a créé l’enfant de manière unique et spéciale. Dites-lui que tout ce que Dieu fait est bon et beau, y compris lui/elle.) 
  • Peux-tu te décrire physiquement ? 
  • Qu’est-ce que tu aimes chez toi ? Qu’y a-t-il d’unique chez toi ? 

Réalisez ensuite une création artistique avec l’enfant sur ce thème. Voici quelques idées, mais n’hésitez pas à utiliser les vôtres. 

  • Avec de la peinture ou de l’encre non toxique, demandez à l’enfant d’imprimer l’empreinte de sa main au milieu d’une feuille de papier, ou de tracer le contour de sa main puis d’en colorier l’intérieur. 
  • Demandez à l’enfant d’écrire sur l’empreinte ou autour : « Je suis unique. » 
  • Invitez-le à écrire sur chaque doigt de la main une chose qu’il aime à son sujet. 
  • Mesurez l’enfant et notez sa taille sur la feuille, avec la date. 
  • Demandez à l’enfant de coller/scotcher une mèche de ses cheveux sur le papier. 

Cette activité peut s’inscrire dans un ensemble d’activités artistiques sur les thèmes suivants : « D’où je viens », « Amitiés », « Mes espoirs pour l’avenir ». Les enfants peuvent réunir leurs réalisations dans une pochette carton dont ils décoreront la couverture.

Idée 3 : Modifier les souvenirs 

Cette activité peut aider les enfants à gérer les choses effrayantes qui leur sont arrivées. 

Le simple fait de permettre aux enfants de dessiner ou de peindre ce qu’ils souhaitent, et de s’intéresser à leur création, les aidera à exprimer leurs pensées et leurs émotions. Posez des questions comme : « Parle-moi de ton dessin », « Qui est-ce ? » et « Qu’est-ce qu’ils font ? » Si le dessin révèle que l’enfant a peur, vous pouvez lui proposer l’activité qui suit. 

Racontez à l’enfant une histoire avec des personnages ou des animaux qui ont très peur de quelque chose. Dans cette situation, il s’est ensuite produit quelque chose qui les a mis hors de danger. Une autre personne ou un autre animal est peut-être arrivé et ils ont alors été rassurés. (Exemple biblique : le récit de Jésus qui calme la tempête lorsque les disciples avaient peur.) 

Revenez au dessin de l’enfant qui décrit la situation où il avait peur. Demandez-lui ce qui l’a aidé dans cette situation et comment ses peurs ont disparu. Si l’enfant ne trouve rien à répondre, encouragez-le à imaginer quelque chose en lui demandant : « Qu’est-ce qui t’aurait aidé ? » Demandez à l’enfant d’ajouter cette personne ou cette chose à son dessin, pour modifier son souvenir.

Illustration: Amy Levene/Wingfinger

Illustrations: Amy Levene/Wingfinger

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Rédigé par

Rédigé par  Julie Hefti

Julie Hefti a étudié les loisirs thérapeutiques et a travaillé avec des enfants placés en famille d’accueil. Elle a également travaillé au Kenya avec des filles maasaï souffrant de traumatismes, en Suisse avec des toxicomanes, et en Jordanie dans une école maternelle pour les enfants réfugiés de Syrie. E-mail : [email protected]

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