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Écouter pour comprendre

Lorsque l'on passe du temps avec eux, les gens se sentent valorisés et appréciés.

2019 Disponible en Anglais, Portugais, Espagnol et Français

Une dame vêtue d’un sari rouge se déplace en fauteuil roulant près d’une maison.

De : Vivre avec un handicap – Pas à Pas 108

Conseils pratiques pour aider nos Églises et nos communautés à mieux intégrer les personnes en situation de handicap

Dans toutes les régions du monde, les personnes présentant un handicap psychosocial sont confrontées à de nombreux obstacles à leur intégration au sein de leur famille et de leur communauté. Un des partenaires de Tearfund en Afghanistan s’est entretenu avec les personnes touchées par ce type de handicap pour essayer de comprendre de quelle manière ces obstacles peuvent être surmontés.

L’un des problèmes majeurs auxquels les personnes atteintes de handicap psychosocial sont confrontées est le fait de ne pas se sentir comprises. Une jeune femme qui souffre de dépression explique au partenaire de Tearfund : « Je ne manque ni de nourriture ni de vêtements, mais ce qui me fait souffrir, c’est que ma famille ne comprend pas ce que je traverse en ce moment. » 

En Afghanistan, cette incompréhension engendre parfois de la violence, de la maltraitance verbale et de la négligence. Si la famille a honte ou si elle ne sait pas comment cette personne se comportera en public, elle ne lui permet pas de participer à certains événements sociaux et religieux, comme les mariages et les fêtes. 

C’est en passant du temps avec des personnes confrontées à ces difficultés que le partenaire de Tearfund a pu identifier plusieurs façons dont les familles, les communautés et les gouvernements peuvent aider tout le monde à se sentir apprécié, respecté et inclus.

Les familles peuvent :

  • s’assurer que tous les membres de la famille sont traités de manière égale  
  • encourager tout le monde à exprimer son avis et à participer aux prises de décision
  • écouter les membres de leur famille, les défendre, les encourager, les respecter et prendre soin d’eux 
  • solliciter si nécessaire (et si possible) une aide médicale

Les communautés peuvent :

  • veiller à ce que ces personnes ne se sentent pas isolées à cause de leur handicap : par exemple, en leur rendant visite chez elles  
  • apporter leur soutien aux personnes qui souhaitent se marier 
  • les aider à suivre une scolarité ou à trouver un travail décent 
  • veiller à ce que tout le monde participe aux activités religieuses et sociales

Les gouvernements peuvent :

  • améliorer l’accès à des traitements abordables en cas de besoin  
  • fournir des informations claires pour que tout le monde comprenne mieux ce que sont la santé mentale et le bien-être mental

Les personnes atteintes d’un trouble de la santé mentale, d’un handicap psychosocial ou d’autres handicaps dits « cachés », comme par exemple l’épilepsie, peuvent se sentir isolées et souffrir d’anxiété. Cela peut les conduire à l’automutilation, à certaines addictions ou au suicide. Il est important que leurs besoins soient compris et pris en compte par toutes les personnes avec lesquelles elles sont en contact. 

Une des personnes qui a bénéficié de l’aide du partenaire de Tearfund a dit :
« Aujourd’hui, mon état affecte moins le reste de ma vie, parce que je comprends que je dois vivre avec. Si je ne vais pas aux mariages, ça ne m’aide pas. Si je ne peux pas sortir, je me sens encore moins bien, alors maintenant j’ai décidé d’aller partout. »


Questions pour la discussion

  • Connaissez-vous une personne qui présente un handicap psychosocial ? Comment réagissez-vous quand vous la voyez ?
  • Avez-vous l’impression d’en savoir suffisamment sur la santé mentale et le bien-être mental pour pouvoir réagir au mieux face à cette personne ? Sinon, où pourriez-vous obtenir plus d’informations ?
  • Quelles mesures concrètes pourriez-vous prendre pour soutenir les personnes atteintes de handicap psychosocial et leurs aidants ?

Handicap psychosocial désigne les conséquences d’une mauvaise santé mentale sur les capacités d’une personne à vivre pleinement sa vie. Les personnes touchées ont parfois des difficultés à accéder à l’éducation, au marché de l’emploi et aux activités sociales. Elles ne peuvent pas toujours atteindre leurs objectifs et réaliser leurs aspirations. Toutes les personnes atteintes d’un trouble mental n’ont pas nécessairement un niveau de déficience entraînant un handicap psychosocial.


Pour plus d’informations, écrivez à [email protected] ou à la rédactrice en chef de Pas à Pas, Tearfund, 100 Church Road, Teddington, TW11 8QE, Royaume-Uni. 

L’auteur souhaite rester anonyme pour des raisons de sécurité.


Étude de cas : Thérapie par l’amitié

Aimée Hobbs

Le Zimbabwe compte très peu de professionnels de la santé mentale. Par conséquent, la plupart des Zimbabwéens ne savent pas qu’ils ont droit à une aide, ou n’ont pas les moyens de se rendre là où se trouvent les spécialistes.  

Il peut être bénéfique de parler de ses problèmes avec une amie. Photo : Rainer Kwiotek

Il peut être bénéfique de parler de ses problèmes avec une amie. Photo : Rainer Kwiotek

Pour remédier à ce problème, une organisation locale, Friendship Bench (« Bancs de l’amitié »), a trouvé un moyen innovant de venir en aide aux personnes atteintes de handicap psychosocial. À une époque où il n’y avait que deux psychiatres qualifiés dans le pays, l’un d’entre eux, Dixon Chibanda, a décidé de changer les choses. Il s’est dit que si la distance et le coût empêchaient les gens d’obtenir de l’aide quand ils en avaient le plus besoin, d’une façon ou d’une autre l’aide devrait alors se rendre jusqu’à elles, jusqu’au cœur de leurs communautés.  

Dans la plupart des communautés du Zimbabwe, il y a des femmes plus âgées qui jouissent de la confiance de tous : les grands-mères. Depuis 2006, M. Chibanda et sa collègue Ruth Verhey, psychologue, ont formé plus de 400 grands-mères à la « thérapie de résolution des problèmes ». En discutant avec un conseiller ou une conseillère de confiance, ce type de thérapie aide les gens à identifier leurs problèmes et à opérer des changements positifs. 

Les grands-mères s’assoient sur un banc à proximité des cliniques locales, et les gens peuvent venir s’asseoir avec elles et leur parler de leurs problèmes. Ces « Bancs de l’amitié » ont beaucoup de succès : en 2017 seulement, plus de 30 000 personnes ont reçu de l’aide par ce biais. Une étude récente indique que cette initiative contribue à une baisse des taux de suicide, de dépression et d’anxiété. 

Il faudra beaucoup de temps avant qu’il y ait suffisamment de professionnels de la santé mentale dans tout le Zimbabwe. Mais en attendant, les initiatives de ce type nous permettent d’espérer que de nouvelles solutions pourront être trouvées pour aider les personnes en situation de handicap à trouver l’aide dont elles ont besoin.


Aimée Hobbs est orthophoniste. Elle s’intéresse particulièrement à la santé publique et aux politiques de santé au Zimbabwe. E-mail: [email protected] 

Pour plus d’informations, allez sur www.friendshipbenchzimbabwe.org (disponible en anglais et shona).


Lectures complémentaires

Where there is no psychiatrist

Vikram Patel (2e édition)

Ce guide pratique en anglais permet d’acquérir des connaissances de base sur la santé mentale et de savoir comment évaluer et soutenir les personnes atteintes de troubles de santé mentale. Vous pouvez le télécharger gratuitement sur www.cambridge.org/core/books ou écrire à Cambridge University Press, Shaftesbury Road, Cambridge, CB2 8BS, Royaume-Uni. 

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