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Études de cas

L’histoire de Tamam

Tamam nous raconte comment elle a trouvé un nouveau « chez-elle » et une nouvelle communauté au Liban

2022 Disponible en Anglais, Espagnol, Portugais et Français

Une femme du Moyen-Orient brandit une photo de son mari décédé, sur laquelle figure son fils.

Tamam montre une photo de son défunt mari et de la maison qu’elle a laissée derrière elle en Syrie. Photo : Ruth Towell/Tearfund

Une femme tient la main de ses deux jeunes enfants sur les marches de leur hutte dans le Népal rural.

De : Le « chez-soi » et l’hospitalité - Pas à Pas 116

L'hospitalité, la bienveillance et une planification efficace peuvent réduire la vulnérabilité et aider les communautés à s'épanouir

Tamam menait une vie tranquille et agréable dans le nord de la Syrie avec sa famille. Ils possédaient une maison à la campagne, élevaient des chèvres et cultivaient des fruits, des olives, des légumes et des plantes aromatiques. Tamam se souvient : « Nous avions des terres que nous parcourions à pied. Nous nous y promenions sans la moindre inquiétude. »

Mais tout a changé lorsque le conflit est survenu dans son village. Il ny avait plus ni électricité ni eau courante, les récoltes nont rien donné, et la famille a commencé à souffrir de la faim à cause de la hausse du prix des aliments. Un jour, Tamam et ses enfants ont fui, entreprenant le voyage difficile et périlleux vers Beyrouth, au Liban voisin.

Tout a disparu

« Voilà le jardin devant notre maison », dit Tamam en montrant une photo. « C’était une journée magnifique, tout était beau autour de nous. C’était un moment heureux. Tout ce qui reste de ce moment, cest moi et cette photo. Jai perdu tout le reste. Mon mari (décédé dans un accident de voiture), le jardin, ma maison… tout a disparu, mais je suis encore là. »

La famille de Tamam vit désormais dans un deux pièces au centre de Beyrouth. Leur logement est exigu et dangereux. Dans ce quartier, les bâtiments sont mal construits et il arrive souvent que les toits fuient et seffondrent. Le quartier nest pas sûr pour ses enfants traumatisés, et il est très difficile de trouver assez dargent pour payer le loyer.

Tamam est désespérée à lidée de vivre dans de telles conditions avec ses enfants. « En Syrie, nous navions pas de problèmes financiers, dit-elle. Nous navions pas à nous préoccuper de savoir comment joindre les deux bouts. Nous navions pas de loyer à payer, nous possédions notre propre maison. Nous avions plus de confort et la vie était plus facile. Ici, nous avons été confrontés à des pressions économiques : payer le loyer et tous les frais pour subvenir aux besoins des enfants. »

Photo d’une femme Tamam avec ses deux enfants assis les jambes croisées sur un petit matelas.

Tamam avec deux de ses enfants. Photo : Ruth Towell/Tearfund

Accueil et amitié

Tahaddi (qui signifie « défi » en arabe), un partenaire de Tearfund, dispose dun centre d’éducation en plein cœur du quartier où vit aujourdhui Tamam. Le personnel du centre a aidé Tamam à sinstaller dans son nouveau logement à son arrivée, en lui fournissant des matelas et une aide financière.

Un peu plus tard, Tamam fut ravie de pouvoir prendre part au programme de formation en couture de Tahaddi. Là, elle a acquis de nouvelles compétences en couture, ce qui lui permet désormais de générer un revenu essentiel. Et, tout aussi important, Tamam a été chaleureusement accueillie et sest fait des amies.

Pour Tamam, le centre Tahaddi est comme un nouveau foyer qui lui a permis de retrouver son amour-propre, sa dignité et sa santé, et où ses enfants bénéficient dun accompagnement post-traumatique et reçoivent une éducation.

« Je tiens à remercier le centre Tahaddi, dit Tamam. Mais je veux aussi remercier les autres femmes du programme de couture. Elles sont devenues de véritables sœurs pour moi. Elles sont très attentionnées, très gentilles. »

Trois femmes voilées du Moyen-Orient sont devant des machines à coudre pour apprendre à coudre.

Tamam (au centre) a retrouvé un « chez-elle » et une communauté auprès des autres femmes qui apprennent à coudre au centre d’éducation de Tahaddi. Photo : Ruth Towell/Tearfund

Oser rêver

Les nouvelles compétences de Tamam laident à avoir une vision plus positive de lavenir et lui permettent de rêver dun retour en Syrie. « Quand je pense à rentrer un jour chez moi, je suis heureuse. Car maintenant je pourrai ouvrir un atelier de couture et transmettre mes compétences à mes enfants.

Il mest difficile dexpliquer ce quavoir un « chez-moi » représente pour moi… Avoir un « chez-moi », cest sentir que jai toute ma famille autour de moi et dans mon cœur. Sans elle, mon cœur serait bien vide. » 

Tahaddi soutient les familles syriennes au Liban depuis 2011 en leur dispensant des soins médicaux gratuits, un accompagnement post-traumatique, une aide matérielle, et en assurant des visites à domicile. Le centre propose un programme éducatif pour les enfants, ainsi que des cours dalphabétisation et des formations professionnelles pour les adultes.

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