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Études de cas

Du conflit à la confiance

Au Tchad, un comité de gestion des conflits aide les gens à trouver des solutions pacifiques

Rédigé par Allayam Ndikinan 2024 Disponible en Anglais, Espagnol, Portugais et Français

Des zébus aux grandes cornes avancent sur une piste terreuse au Tchad

Bovins en milieu rural au Tchad. Photo : Steve Goddard/Tearfund

Au Burundi, un homme souriant se tient debout au milieu d'un groupe de femmes assises, vêtues d'habits aux couleurs vives

De : Paix et réconciliation – Pas à Pas 121

Mesures que nous pouvons prendre pour contribuer à consolider la paix et encourager la réconciliation dans nos foyers et nos communautés

Au Tchad, les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont fréquents, surtout quand les animaux endommagent les cultures. Ces discordes peuvent engendrer des violences, voire la mort de certaines des personnes impliquées.

Younous Dout, un leader communautaire de la province de Batha, explique : « Le règlement des différends ne se fait pas toujours de manière transparente. Souvent, ceux qui jugent les affaires reçoivent des pots-de-vin, et l’indemnisation n’est pas équitable.

Par exemple, pour un champ de sorgho dont le rendement est estimé à six sacs, soit une valeur totale de 120 000 francs CFA (environ 193 USD), on dira à l’agriculteur qu’il ne peut être indemnisé qu’à hauteur de 20 000 francs CFA, ce qui correspond à la valeur d’un sac. »

Younous a récemment été formé à la résolution des conflits par l’organisation locale Projet Évangélique de Développement Communautaire. Il dirige désormais un comité de gestion des conflits qui inclut des éleveurs, des agriculteurs, et des représentants du gouvernement et des groupes communautaires. 

« Cinq bœufs qui appartenaient à Abakar, un éleveur, ont dévasté le champ de sorgho d’un agriculteur nommé Brahim, poursuit Younous. Les deux hommes ont commencé à se disputer et se sont menacés mutuellement. Brahim nous a appelés et nous nous sommes immédiatement rendus sur place, après avoir invité Abakar. Ensemble, nous avons évalué et estimé la valeur des dommages.

Abakar et Brahim ont tous deux approuvé notre estimation et le lendemain, Abakar a apporté l’argent de l’amende au chef local, en présence des membres du comité de gestion du conflit, qui ont remis la somme à Brahim.

Les conflits qui jusqu’ici pouvaient causer des pertes humaines trouvent de plus en plus souvent des solutions pacifiques et cela remplit nos cœurs de joie. La méfiance se dissipe peu à peu. »

Rédigé par

Rédigé par  Allayam Ndikinan

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