Nous aimerions répondre à une question posée par un lecteur de Pas à Pas sur les connaissances techniques nécessaires pour le traitement des peaux et la gestion d’une petite tannerie. Nous avons organisé des cours pour enseigner les techniques de tannage et les façons d’utiliser le cuir pour la fabrication d’articles tels que des sandales ou des ceintures. Nous sommes en train de préparer un petit livre à ce sujet.
Nous avons commencé notre cours en découvrant ensemble les meilleures sources de tannin de la région. Les participants ont apporté des feuilles d’arbres et de l’écorce provenant d’une trentaine d’arbres différents. Nous les avons testés à l’aide d’une solution faite de pastilles de fer ordinaires (dans la plupart des pharmacies) et d’eau: nous avons ajouté dix pastilles réduites en poudre dans une petite bouteille à demi-remplie d’eau et nous avons bien agité cette solution. Pour tester les échantillons, nous avons mis un morceau d’écorce dans un peu d’eau et nous avons versé dessus quelques gouttes de la solution préparée auparavant. Si l’écorce contient du tannin, la solution devient bleue noire.
Il existe plusieurs façons de conserver la peau animale, mais un grand nombre d’entre elles sont souvent utilisées dans de grandes tanneries qui emploient des produits chimiques très dangereux pour l’environnement et toxiques pour les humains. Nous essayons d’enseigner des méthodes qui utilisent des matériaux naturels pouvant s’éliminer sans danger. L’encadré ci-dessous décrit une des méthodes employées par l’un de nos participants pour tanner la peau de chèvre.
Bud et Marlys Larsen, Coordinateurs du Développement Communautaire, pour le Summer Institute of Linguistics.