Passer au contenu principal Passer au consentement sur les cookies
Passer au contenu principal

Études de cas

Études de cas : Pardon

2006 Disponible en Anglais, Français, Portugais et Espagnol

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Pardon et reconciliation – Pas à Pas 68

Comment se soutenir mutuellement pour restaurer les relations brisées

Le pardon d’Om Kheun

Chrang Bak est un village construit sur une berge servant de dépotoir, le long de la rivière Bassac, près de Phnom Penh, au Cambodge. Om Kheun est une commerçante locale. Elle est peut-être meilleure voisine que femme d’affaires car lorsque de pauvres voisins viennent acheter de la nourriture à crédit, elle ne peut pas refuser. Les gens viennent de tout le voisinage pour ses conseils et ses produits. Elle comprend leurs problèmes car elle aussi est pauvre. 

Un jour, Om Kheun est devenue chrétienne. Elle a lu dans la Bible que Jésus nous demande de pardonner aux personnes qui nous ont offensés. Avec cette nouvelle information, elle a examiné son coeur et vu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, quelque chose qui ruinait ses relations dans le village. Au fil des années, elle avait accordé un important crédit à d’autres familles. Le total était devenu si élevé que peu des familles les plus pauvres pouvaient le payer. Ceci créait un double problème. Au fond d’elle-même, elle a réalisé qu’elle était furieuse et frustrée avec les familles qui lui devaient tant. Elle pourrait être dans une bien meilleure position si elle était remboursée ! D’un autre côté, elle a réalisé que ces pauvres familles avaient profondément honte de leurs dettes et essayaient de l’éviter autant que possible. Om Kheun ne voulait pas être amère ou évitée. Aussi, s’inspirant de la Bible, elle a décidé de résoudre le problème. Elle a pris son livre de comptes et s’est rendue dans toutes les familles, barrant leurs dettes devant elles et les déclarant « pardonnées ». Elle les a libérées d’un coup de crayon et s’est libérée elle-même.

Bien que sa vie soit souvent une lutte, Om Kheun se sent libre. Elle a découvert quelque chose de meilleur que l’amertume et la haine. Elle a découvert une foi qui a transformé son désespoir en espoir par le pouvoir de l’amour et du pardon.

Kristin Jacks, l’auteur, est Directrice nationale de Servants to Asia’s Urban Poor, au Cambodge. Site internet : www.servantsasia.org 

Choisir de pardonner

Lesley Bilinda est un agent de santé communautaire qui a passé plusieurs années à travailler pour Tearfund au Rwanda. Elle visitait le Kenya lorsque le génocide de 1994 a commencé mais Charles, son mari rwandais qui enseignait l’anglais en cycle secondaire, a été tué. 

Dix ans plus tard, Lesley est retournée au Rwanda pour essayer de découvrir la vérité sur ce qui était arrivé à son mari. Elle souffrait du « complexe du survivant » et souhaitait avoir pu être avec sa famille et ses amis au moment des troubles. Elle affrontait aussi une lutte intérieure constante entre la colère envers ce qui était arrivé et le défi de Dieu de pardonner. « J’ai longtemps et profondément réfléchi à pardonner aux personnes qui l’avait assassiné. Était-il possible de pardonner sans savoir qui sont ces personnes ? Je ressentais profondément que je devais pardonner, pour moi-même avant tout. Au fond de moi, j’étais furieuse et amère sur ce qui s’était passé et je savais qu’avec le temps, si je ne faisais rien, cela me détruirait. Pour moi, le pardon personnel ne signifie pas qu’une personne ne soit pas confrontée à la justice pour être punie de ses crimes. Il faut que justice soit faite. Mais au niveau individuel, le pardon permet aux deux partis d’aller de l’avant. »

Elle n’a pas pu savoir avec certitude comment son mari était mort. Cependant, elle a découvert l’un des responsables de la mort d’Anatolie, une très bonne amie. Il a admis son crime et Lesley lui a pardonné. Cela n’a pas été une décision facile comme Lesley l’a déclaré : « Parfois, je ne ressens pas l’envie de pardonner mais c’est un choix que j’ai fait et que je continue de faire. Cela ne veut pas dire que j’ai oublié. Cela serait facile d’entretenir l’amertume. J’ai choisi de ne pas le faire mais de pardonner, encore et encore. Aussi longtemps que cela sera nécessaire et que Dieu m’en donnera le courage. »

Lesley Bilinda raconte son histoire dans son livre With What Remains (Hodder and Stoughton, 2006) 

Partager cette ressource

Si cette ressource vous a été utile, n'hésitez pas à la partager avec d'autres personnes pour qu'elles puissent l'utiliser elles aussi

Abonnez-vous maintenant pour recevoir Pas à Pas

Un magazine gratuit, en version papier et numérique, pour les personnes travaillant dans le développement communautaire

Abonnez-vous maintenant - Abonnez-vous maintenant pour recevoir Pas à Pas

Préférences en matière de cookies

Vos données personnelles et votre tranquillité d’esprit sont importantes pour nous et nous nous engageons à garantir la sécurité de vos données. Nous ne recueillons vos données que dans des buts spécifiques et lorsque ces buts n’ont plus lieu, nous ne conservons pas les données.

Pour en savoir plus, et pour voir la liste complète des cookies que nous utilisons, veuillez consulter notre politique de confidentialité.

  • Ces cookies sont nécessaires pour le bon fonctionnement du site et ne peuvent pas être désactivés sur nos systèmes.

  • Ces cookies nous permettent de mesurer et d’améliorer la performance de notre site. Toutes les informations recueillies par ces cookies sont anonymes.

  • Ces cookies permettent de personnaliser l’expérience utilisateur. Ils peuvent par exemple mémoriser la région où vous êtes, ou encore vos paramètres d’accessibilité.

  • Ces cookies nous aident à adapter nos publicités à votre profil et nous permettent de mesurer l’efficacité de nos campagnes.