La hausse mondiale des températures fait fondre les glaciers et les calottes glaciaires. Ceci libère d’importantes quantités d’eau fraîche, engendrant une hausse graduelle du niveau des mers. Les basses terres des régions côtières sont donc plus en danger d’être inondées et touchées par des raz de marée.
La région isolée du Mosquitia, au Honduras, est une région d’une superbe beauté naturelle sauvage avec ses mangroves, rivières, prairies et forêts tropicales. Les populations autochtones miskitos, garifunas, pesch et tawakhas y habitent. Cependant, la région et ses habitants sont en danger.
Le temps est en train de changer à cause du changement climatique. Les précipitations sont devenues imprévisibles, parfois il y a des sécheresses et parfois de fortes pluies. En 2005, la région a été touchée par trois ouragans et de très fortes pluies sur une courte période. Les rivières sont sorties de leur lit et une communauté a été en partie emportée par les eaux. On coupe aussi tous les arbres sur de vastes zones, ce qui change le microclimat et accroît l’érosion.
Nombre de gens vivent très près de la mer car le climat y est bien plus agréable. Il y a du vent et il y fait moins chaud. Il y a aussi moins d’insectes. Pourtant, ces gens sont très vulnérables à la hausse du niveau des mers. Si cette région continue d’être touchée par une fréquence accrue d’ouragans plus forts et que le niveau de la mer monte, alors des centaines de gens sur la côte devront migrer. S’ils doivent s’installer dans les zones forestières, des maladies comme la malaria vont devenir un gros problème. Ils perdront aussi leur accès à l’eau potable, à l’école et aux autres services communautaires.
La hausse du niveau des mers va aussi avoir un énorme effet sur l’environnement naturel. L’eau de mer envahissant les lagons côtiers risque de détruire les poissons et les plantes qui y vivent, engendrant des changements permanents sur la végétation et les stocks de poisson.
MOPAWI, le partenaire de Tearfund, aide les communautés à planifier en cas de désastres et à reboiser les abords des lagons. Le personnel s’assure que les alertes aux ouragans soient bien diffusées sur la radio durant leur saison. Ils enseignent aussi aux gens des procédures d’évacuation afin qu’ils puissent réagir très rapidement aux alertes.
Jude et Steve Collins ont travaillé comme conseillers environnementaux auprès de MOPAWI, au Honduras. Email : [email protected]