Les personnes déplacées ont quitté leur lieu de vie habituel car leur vie ou leurs moyens de subsistance étaient menacés. Elles se sont déplacées vers un nouvel endroit pour éviter des pertes supplémentaires en termes de vie et de biens, et à cause du risque d’autres catastrophes. Les catastrophes naturelles sont une des principales causes de déplacement. Des aléas comme les raz-de-marée, les séismes, les éruptions volcaniques, les inondations, les tempêtes tropicales et les sécheresses peuvent détruire ou endommager les habitations et les moyens de subsistance à tel point qu’il est dangereux ou impossible pour les gens de rester chez eux.
Les communautés et les organisations locales, comme l’église locale ou d’autres groupes confessionnels, sont souvent en mesure de répondre aussitôt à l’arrivée de personnes déplacées. Généralement, le désir d’aider les personnes dans le besoin est fort, mais les aspects pratiques liés à la gestion de l’arrivée soudaine d’un groupe important de personnes peuvent représenter un défi.
Voici quelques problèmes souvent rencontrés par les personnes déplacées :
- Elles sont parfois dans un mauvais état nutritionnel ou sanitaire.
- Elles n’ont pas forcément pu emporter des affaires essentielles à leur foyer ou des aliments.
- Elles n’ont parfois aucun bien car elles les ont perdus dans la catastrophe, vendus pour obtenir de l’argent, ou se sont fait dépouiller.
- Elles sont parfois dépourvues de papiers d’identité et / ou de documents de voyage.
- Elles peuvent ne pas avoir accès à des terres ou à un emploi.
- Elles n’ont parfois qu’un accès limité aux marchés de leur nouveau lieu de vie.
- Elles peuvent ne pas avoir accès aux services de santé, d’éducation ou aux autres services sociaux accessibles aux habitants locaux.
- Elles peuvent être traumatisées et avoir besoin d’un soutien social et / ou psychologique.
- Les membres des familles peuvent avoir été séparés, notamment les enfants de leurs parents.
- Les femmes et les enfants, surtout, peuvent être vulnérables à l’exploitation ou aux violences sexuelles.
- Les communautés locales peuvent être hostiles à l’arrivée des personnes déplacées et ne pas être disposées à partager les ressources, surtout si celles-ci sont rares.
- Les administrations locales peuvent voir les personnes déplacées comme une menace à la paix et la stabilité de la région, et chercher à les contenir dans des camps ou d’autres espaces confinés.
Comment y répondre
Répondre aux besoins des personnes déplacées nécessite de la générosité ainsi qu’un désir « d’aimer son prochain ». Il est possible que votre communauté dispose déjà de ressources significatives pour répondre à leurs besoins, même si vous ne pouvez répondre à tout.
- Des bâtiments et leur équipement comme des locaux d’église, une salle ou une école peuvent servir d’abri tout prêt et accessible à court terme pour des personnes traumatisées. L’enceinte dans laquelle se trouvent ces bâtiments offre une protection supplémentaire.
- De l’équipement et des ustensiles (parfois conservés pour nourrir de nombreuses personnes lors des mariages ou d’autres fêtes) peuvent être utilisés pour nourrir les familles déplacées.
- Des volontaires peuvent cuisiner des aliments locaux pour les personnes déplacées et organiser des distributions dans le camp.
- Les dirigeants de la communauté peuvent généralement mobiliser et motiver la population à réagir rapidement.
- La langue et les connaissances locales peuvent permettre de conseiller les personnes déplacées en matière de décisions importantes alors qu’elles se trouvent dans un environnement social complexe et inhabituel.
- Les communautés religieuses peuvent aussi offrir la prière et un soutien émotionnel à ceux qui sont endeuillés ou en détresse.
Pour d’autres conseils pratiques sur la réponse à apporter aux besoins des personnes déplacées, lisez le chapitre quatre de Les catastrophes et l’église locale en vous rendant sur le site Internet TILZ ou en commandant une copie imprimée (pour plus d’informations, voir la section Ressources).