Considérons deux mentalités possibles.
Avec une mentalité de pénurie, nous voyons le monde par le prisme du manque ou de l'insuffisance. Nous vivons comme s'il n'y avait pas suffisamment pour tout le monde. Les marchés économiques sont désormais des espaces où les gens se disputent des ressources limitées.
Cet état d'esprit nous incite à accumuler les ressources et à les consommer égoïstement. Cela se fait le plus souvent au détriment des autres et de la planète, au lieu de leur manifester de l'amour et d'en prendre soin.
Avec cette mentalité, nous pouvons penser que la solution à la pauvreté économique consiste à augmenter la production : il faut tout simplement produire plus de choses. Mais cela ne fait qu'entretenir le problème. Nous avons besoin d'autre chose, d'une approche différente.
En tant que disciples de Jésus, nous pouvons adopter une mentalité plus relationnelle, responsable et biblique.
Une mentalité d'abondance communautaire repose sur une théologie qui considère les êtres humains comme des êtres relationnels, fondamentalement liés les uns aux autres et au reste de la création, qui vivent dans un monde où les ressources sont suffisantes pour tous.
Lorsque nous adoptons cet état d'esprit, nous percevons le monde non pas comme un marché férocement compétitif, mais comme un foyer partagé un lieu où nous prenons conscience de notre lien étroit avec autrui, au près et au loin, avec notre Dieu Créateur et avec le reste de la création.
Nous en venons à comprendre que la véritable richesse n'est pas à l'abri dans nos comptes bancaires, mais qu'elle se traduit par la santé de nos relations avec les autres, avec Dieu et avec le reste de la création.
Nous n'ignorons pas les faits qui nous montrent que nos ressources sont limitées. Mais nous nous appuyons sur la conviction que dans le monde de Dieu, il y a toujours assez : pas assez pour accumuler ou exploiter, mais assez pour partager généreusement avec les autres, et pas seulement notre argent, nos possessions et nos biens, mais aussi notre pouvoir, notre voix et notre vie.
En soi, il s'agit donc davantage d'une abondance d'amour, d'espérance et de confiance, d'une abondance relationnelle, que d'une abondance de choses matérielles.
Et une mentalité d'abondance communautaire redéfinit notre théologie de la pauvreté économique.
Nous prenons conscience du fait que le problème n'est pas la pauvreté « là-bas », à laquelle les riches ont la solution. Le problème est plutôt notre mentalité biaisée de pénurie. Et la solution, c'est que ceux qui ont trop et ceux qui n'ont pas assez établissent de véritables relations et partagent ce qu'ils ont les uns avec les autres, afin d'apporter le changement.
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