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Une meilleure agriculture pour une meilleure nutrition

par Martin Rowland. Le Centre de Développement Rural de Kagando se situe au pied des collines dominées par les montagnes de Ruwenzori dans l’Ouganda occidental.  Il a commencé comme petit hôpital en 1965 et s’est agrandi et développé depuis.

1991 Disponible en Anglais, Français et Espagnol

Quatre éditions imprimées différentes de 1989 à 1992 du magazine Pas à Pas sont présentées sur un bureau en bois.

De : Les jardins familiaux – Pas à Pas 7

L’agriculture à petite échelle pour une meilleure alimentation

par Martin Rowland.

Le Centre de Développement Rural de Kagando se situe au pied des collines dominées par les montagnes de Ruwenzori dans l’Ouganda occidental.  Il a commencé comme petit hôpital en 1965 et s’est agrandi et développé depuis.

Un projet sur la santé de la communauté a été établi et a révélé que la nutrition de la population locale était parfois pauvre.  Ceci a conduit il y a huit ans au début d’un programme d’extension agricole ayant pour but d’aider les gens à cultiver une plus grande variété de denrées alimentaires et à améliorer d’autres aspects de leurs activités agricoles.  On a mis l’accent sur trois sujets :

  • La protection de l’environnement
  • Les cultures de rapport (pour la vente)
  • Les cultures pour la nourriture

Dans « protection de l’environnement » nous incluons la production de bois pour le feu, et encourageons les fermiers à planter des arbres qui à l’avenir produiront du bois.
Caption : Il est vital de désherber et de surveiller la culture.

Ces trois sujets sont souvent intimement liés : par exemple, on plante des haricots qui produisent évidemment de la nourriture pour la famille, mais, s’ils sont bien cultivés et donc produisent bien, le surplus peut être vendu et rapporter de l’argent.  De la même façon, si l’on utilise un paillis qui conserve l’eau et accroît le rendement des tomates, l’érosion du sol est également réduite et donc l’environnement est protégé.  Ainsi, au lieu d’encourager juste un aspect de l’agriculture comme la culture des denrées alimentaires, nous essayons d’encourager les fermiers à être conscients toujours des trois aspects et d’en voir les liens.

Les membres de l’équipe de l’extension agricole de Kagando rendent visite à presque quarante groupes de fermiers dans la région environnante.  Comme Kagando est au pied d’une chaîne de montagnes la terre est en pente et parfois même assez raide.  L’érosion du sol est un problème commun.  L’augmentation de la population l’exacerbe encore davantage.  On utilise la terre sans cesse, sans la laisser se reposer, ce qui réduit sa fertilité et accroît l’érosion du sol.  Parce qu’on a besoin de bois pour le feu, beaucoup d’arbres sont coupés, autre facteur qui aggrave l’érosion du sol.

Les pluies sont généralement bonnes et prévisibles et on peut planter deux fois à l’année.  En général la terre est assez fertile et une grande variété de plantes poussent.  Les produits de base sont les bananes (matoke), le manioc et les haricots.  Les cultures de rapport traditionnelles comme le café et le coton sont courantes ; celles de sésame et tournesol produites pour l’huile deviennent aussi populaires.  Kagando peut transformer les graines de tournesol en huile de cuisine.  Environ 40 tonnes ont été traitées l’an dernier.

Comme les gens ont appris par le programme de santé de la communauté qu’il est important d’avoir une alimentation variée, nombreux sont ceux qui ont tenu à apprendre la culture du soja, des tomates, des légumes et de fruits variés qui améliorent l’alimentation.  Ces cultures peuvent se faire près de la maison et ne nécessitent que des espaces réduits pour produire des quantités raisonnables.  En fait, certaines cultures n’ont besoin que de très peu d’espace – les fruits de la passion peuvent pousser sur des arbres déjà existants qui fournissent un bon réseau-support et permettent de hauts rendements.

A Kagando, les personnels de santé de la communauté et ceux de l’extension agricole enseignent aux gens l’importance d’une bonne alimentation.  Ils leur montrent comment ils peuvent obtenir des produits satisfaisants pour une alimentation équilibrée, même en ayant très peu de terre.

Yowasi Kamalha est le responsable de l’équipe qui rend visite aux quarante groupes de fermiers.  Il voyage tous les jours et va voir chaque groupe toutes les cinq ou six semaines.  Les membres des groupes apprécient l’aide qui leur est offerte et aussi le savoir qui leur est transmis, autant au niveau de l’agriculture qu’au niveau de la connaissance de la Bible, puisqu’à chaque visite se tient une étude biblique.

Yofesi Rwabulyanga est fermier et membre d’un des groupes du programme d’extension agricole.  Il habite sur les collines à environ dix kilomètres de Kagando.  Il parle ici à Yowasi :

   En 1986 des visiteurs de Kagando sont venus me voir chez moi à Kantale.  Ils m’ont dit que le but du Programme d’Extension Agricole de Kagando était de donner des renseignements sur la façon d’améliorer ses récoltes et autres sujets d’agriculture.  Après cette visite j’ai commencé à faire pousser quelques tomates ; avant de les cultiver moi-même, je devais les acheter au marché – maintenant je vends ce que j’ai en trop.  J’ai même réussi à acheter une bouilloire de bonne qualité, des vêtements pour moi et ma famille, et en même temps nous avons une alimentation plus saine.

J’habite sur les collines et j’ai à peu près un demi hectare de café près de chez moi.  Le rendement n’est pas très bon et j’ai demandé conseil à l’équipe de Kagando.

Ils dirent que la terre était maigre à cause de l’érosion et suggérèrent que je creuse des courbes de niveau.  Ils me conseillèrent aussi de planter des arbres comme Leucaena et Sesbania sesbans sur les contours des courbes pour les renforcer.  J’ai fait cela et tout a changé : le café pousse et rend mieux.

L’équipe d’agriculture de Kagando continue à nous rendre visite depuis 1986, à nous conseiller et nous enseigner.  Ils nous ont appris à nous occuper des abeilles et j’ai maintenant quatre ruches faites avec des morceaux de bois et une ruche normale améliorée.  Ma famille en a bénéficié : nous avons du miel pour notre consommation personnelle et nous vendons le reste, donc nous avons aussi de l’argent pour autre chose.  Je suis reconnaissant à l’équipe de Kagando pour leur travail en agriculture et j’espère continuer à améliorer mes façons de faire dans ce domaine ».

Martin Rowland travaille pour Tear Fund à Kagando, Ouganda.

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