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Etudes de Cas

Dans le monde entier, des groupes essaient de résoudre les problèmes d’environnement de manières différentes. Voici quelques exemples:

1994 Disponible en Anglais, Français, Espagnol et Portugais

Des numéros du magazine Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Notre environnement – Pas à Pas 20

Comment être davantage conscient des enjeux environnementaux et développer des modes de vie durables

Dans le monde entier, des groupes essaient de résoudre les problèmes d’environnement de manières différentes. Voici quelques exemples:

La communauté Bainings, Projet d’Eco-sylviculture

La vaste forêt de Papouasie Nouvelle Guinée pourvoit à bon nombre de besoins quotidiens des populations. Elle abrite aussi une des faunes les plus riches et les plus variées du monde. Dans les 30 dernières années, un important commerce de bois s’y est développé. Presque tout le bois abattu est exporté tel quel, sans être transformé. Les énormes ressources forestières sont décimées à un rythme alarmant, en particulier par les forestiers malais et japonais. Le cas de la Papouasie Nouvelle Guinée est particulier dans la mesure où la plupart des terres sont la propriété communautaire des clans et tribus. En tant que propriétaires, ils reçoivent une compensation financière pour le bois qu’on leur prend, mais les sommes versées sont petites et les dommages causés, gros et permanents.

Le peuple Bainings vit dans les collines du centre nord de la Nouvelle Bretagne. Le Projet Communautaire Eco-sylviculture a monté une compagnie de commerce écologique pour encourager une exploitation écologiquement viable de la forêt. Le Projet vise à :

  • sensibiliser davantage les populations locales à la richesse et à la diversité de la forêt
  • améliorer le bien-être des populations locales grâce à des méthodes de gestion des ressources naturelles, écologiquement saines.

Quelques unes des activités auxquelles ces populations participent comprennent:

  • relevé d’informations et établissement de cartes où figurent végétation et faune (voir page Action Communautaire et Environnement)
  • établissement de petites scieries, au sein des villages, pour abattre et débiter sélectivement les arbres
  • commercialisation des noix galip et des produits provenant des palmiers
  • réhabilitation des zones d’anciennes cultures vivrières par la plantation d’arbres
  • élevage de papillons pour les vendre aux collectionneurs.

Groupes d’action communautaire en Ouganda occidental

L’Ouganda, comme de nombreux pays moins développés, se trouve confronté à de nombreux problèmes d’environnement. La majorité de la population se sent concernée par ces problèmes et est prête à contribuer à leur solution dans la mesure du possible.

J’ai mené une étude dans la partie occidentale du pays où j’ai trouvé que des communautés s’étaient organisées en groupes, pour la plupart dominés par des femmes et des jeunes gens, qui prennent des mesures positives pour empêcher la dégradation continue de leur environnement. Ils s’engagent par exemple à:

  • Etablir des pépinières qui fourniront des plants d’arbres aux terrains destinés à être plantés pour réduire la pénurie de bois de chauffage et d’autres produits du bois.
  • Utiliser des méthodes de cultures adéquates: labours en courbes de niveau lorsque les terrains sont en pente, cultures en bandes et cultures sur billons qui toutes préviennent l’érosion du sol. La technique du paillis est aussi pratiquée dans les jardins pour éviter la perte de l’humidité du sol.
  • Partager leurs inquiétudes avec la communauté et leur enseigner l’écologie. Ils donnent aussi des conseils sur ces thèmes lors de séminaires, d’ateliers ou de conférences.

De cette façon, ces communautés ont fait de leur mieux pour maintenir leurs préocupations écologiques à un niveau acceptable. Leur progrès est cependant retardé par la situation économique de leur pays et par le manque d’organisation, et de techniciens et d’écologistes bien formés.

Beatrice Akoth

Les samitis du Bengale occidental, Inde

Partout les femmes sont les experts dans la culture de subsistance et certaines cultures de rapport. Elles sont aussi capables d’identifier les problèmes d’érosion et de comprendre les différentes utilisations des forêts et des arbres. Elles savent quelle espèce de bois elles doivent utiliser pour obtenir un feu d’une intensité différente, pour faire bouillir l’eau (feu vif et chaud), pour faire cuire des haricots (feu doux et lent), pour faire cuire des briques (feu long et chaud), pour sécher le tabac ou brasser la bière. Elles connaissent les propriétés curatives des arbres et savent s’ils résistent aux termites.

Au Bengale occidental, les colons et les entreprises de bois ont coupé des forêts, causant ainsi, non seulement la perte de la forêt, mais aussi celle de la fertilité du sol. Les tribus du Santhal ont été obligées de quitter leur région au gré des saisons. Beaucoup d’indigènes y ont perdu leur terre, surtout les femmes qui avaient traditionellement moins de droits de propriété. Les femmes ont commencé à former des samitis, ou groupes, pour protester contre ces politiques gouvernementales. Finalement elles ont reçu le soutien de divers groupes et on leur a donné des terres érodées et abandonnées. Elles ont commencé à reconquérir ces terres en les plantant de plantes locales que le vers à soie local tassar affectionne. Elles se sont aussi interessées à d’autres choses comme, par exemple, la production de tasses ou d’assiettes faites avec les feuilles du sal, la fabrication de cordes à partir d’herbe, la culture du fourrage pour les vaches laitières et la plantation de pépinières, sources des forêts futures.

Une des membres d’un groupe samiti a déclaré:

 Nous avons appris que c’est en fait la terre qui possède les gens. Nous avons travaillé dur pour donner à la terre d’une couverture verte et, en retour, elle nous a revêtu de l’autorité. Nous avançons ensemble. Le voyage a commencé.»

Karlyn Eckman
Tiré de
Forests, Trees and People Newsletter

Programme de sensibilisation pour la conservation de l’Amazone

La destruction permanente des forêts de l’Amazone est un exemple parmi d’autres de la destruction écologique dont nous sommes témoins dans le monde entier. Les sols forestiers conservent leur fertilité pendant des centaines d’années. Cependant, si on les dépouille de leur couverture forestière, les sols ne conservent pas leur fertilité plus de deux ans. Si le bassin amazonien était bien géré écologiquement, il pourrait produire plus de protéines animales que toutes les terres utilisées aujourd’hui pour la production de la viande de boeuf.

Le programme de sensibilisation pour la conservation de l’Amazone a été organisé par YWAM (Jeunesse en Mission) au Brésil pour contribuer à la conservation des ressources narurelles de l’Amazone. Il fournit une éducation aux gens de tous âges pour les aider à comprendre et à conserver ces ressources. On espère qu’une vaste zone du Rondonia au Brésil sera déclarée réserve naturelle. La zone s’étend sur près de deux terres tribales et la terre à l’entour est revendiquée par les colons qui arrivent d’autres régions. La réserve serait donc très importante comme «zone tampon» entre le mode de vie traditionnel des tribus dans la forêt tropicale et les techniques agricoles souvent destructives des nouveaux colons. Cette réserve protègera les modes de vie des tribus contre les effets directs des méthodes des nouveaux venus. YWAM espère utiliser la réserve naturelle comme un réservoir de ressources (extractive reserve) où les produits de la forêt tels que le bois d’oeuvre, les fruits, la viande, le bois de chauffage, les huiles, les médicaments et le chaume seraient receuillis sans causer de tort à la forêt.

Un centre éducatif a été construit dans cette région, pour proposer des cours aux nouveaux venus, aux populations tribales, aux enfants des écoles, aux étudiants et aux touristes. Les matières enseignées comprennent l’agriculture, l’agrosylviculture, et les petites industries, contribuant toutes à augmenter la compréhension de l’environnement. Les jeunes seront formés comme personnel de surveillance et comme conseillers.

YWAM espère que les avantages à long terme comprendront:

  • plus d’emplois
  • une utilisation sage des ressources naturelles
  • la préservation des pratiques culturelles traditionnelles
  • une meilleure hygiène et une meilleure éducation
  • la croissance des groupes chrétiens et des églises
  • l’introduction de méthodes agricoles écologiquement acceptables
  • une population sensibilisée au thème de l’environnement

Les Batty

Programme de développement rural à Eldoret, Kenya

Nous tous, avons besoin de soigner et de protéger le milieu dans lequel nous vivons. Selon Dieu, la terre a été créée de telle façon que l’humanité puisse en obtenir sa nourriture sans détruire l’environnement. Nous devons réflechir aux causes des problèmes écologiques de nos régions et, si nécessaire, concevoir de nouvelles méthodes agricoles et de nouvelles façons de vivre qui aideront au rétablissement de l’environnement.

Dans notre programme de développement rural intégré une de nos priorités est l’environnement. Nous enseignons l’agrosylviculture lors de chaque réunion, chaque discussion, chaque séminaire, conférence ou atelier. Au cours des démonstrations pratiques, nous nous assurons toujours qu’un arbre soit planté pour marquer l’occasion.

Les gens ont besoin qu’on leur enseigne l’importance de notre environnement. Impliquez la communauté dès le début. Laissez-les participer et partager leurs inquiétudes, projeter et organiser des programmes de protection. Evitez d’introduire des idées qui menacent la source de nourriture ou d’argent. Essayez toujours d’introduire la protection de l’environnement comme une chose qui apporte des avantages à ceux qui s’y engagent: les produits de la forêt ou la nourriture, par exemple.

Depuis que nous avons commencé à introduire l’idée de l’agrosylviculture ici en 1987, nous avons vu l’environnement s’améliorer car les gens combinent les cultures avec les plantations d’arbres. Les gens disent que leurs cultures produisent mieux pour de nombreuses raisons: les paillis (faits avec les feuilles des arbres), les coupe-vents, contrôle de l’érosion des sols, le recyclage des éléments nutritifs, etc.

Nous devrions tous protéger notre environnement car aucun de nous n’échappera aux conséquences qu’entrainerait sa destruction.

Ezekiel Sitienei

Le Collège Agricole d’Umudike dans le Sud-Est nigérien

Ce collège a organisé un groupe de travail sur l’environnement composé des membres du personnel. Le groupe s’est proposé deux tâches principales:

  • Réviser tous les cours dispensés pour augmenter et améliorer l’enseignement des thèmes écologiques.
  • Examiner toutes les activités du collège (à la ferme, dans les cuisines et les petits hôtels, dans l’administration et le transport, etc) et minimiser leur impact sur l’environnement.

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