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Traitement de la tuberculose

Comme d’habitude, Pas à Pas 19 qui traite de la tuberculose et du SIDA, fournit une lecture intéressante. Votre article en première page était très approprié et arrivait à propos puisque l’OMS a déjà déclaré la tuberculose comme urgence globale. Elle s’est établie maintenant comme le numéro un des maladies infectieuses qui tuent les adultes.

1994 Disponible en Anglais, Français, Espagnol et Portugais

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Technologie – Pas à Pas 21

Une multitude d’idées et conseils pratiques et peu coûteux envoyés ou demandés par nos lecteurs et lectrices

Comme d’habitude, Pas à Pas 19 qui traite de la tuberculose et du SIDA, fournit une lecture intéressante. Votre article en première page était très approprié et arrivait à propos puisque l’OMS a déjà déclaré la tuberculose comme urgence globale. Elle s’est établie maintenant comme le numéro un des maladies infectieuses qui tuent les adultes.

J’ai une observation à faire. Les lecteurs ont l’impression que le traitement de la tuberculose dure jusqu’à un an. Cependant, une thérapie de courte durée (SCT en anglais) devient de plus en plus commune et l’OMS la recommande. Une thérapie de courte durée est généralement plus efficace qu’une qui dure longtemps et les patients l’acceptent mieux. Une publication récente de l’OMS écrit: «La politique de l’OMS est que tous les pays devraient remplacer les thérapies longues par de courtes chimiothérapies dès que possible. Un des objectifs de l’OMS est que, lorsqu’un tuberculeux est soigné, il l’est avec succès.»

Dr Zafar Mirza Islamabad, Pakistan

Editrice: La thérapie courte (SCT) est recommandée, mais jusqu’à présent n’a pas été adoptée par tous les pays. Elle est aussi souvent plus coûteuse. Nous ne voulions pas créer de confusion dans Pas à Pas et pour cela avons encouragé nos lecteurs à adopter le traitement anti-tuberculeux en cours dans leurs propre pays, disant simplement que le traitement pouvait durer jusqu’à un an, ce qui englobait toutes les situations.

Nous traitons plus de 12000 tuberculeux dans notre hôpital chaque année. Nous savons par expérience que le nombre des malades qui terminent leur traitement anti-tuberculeux est extrêmement bas en Inde, conduisant à une augmentation désastreuse de la résistance aux médicaments. En 1987, moins de 20% des patients qui ont commencé un traitement anti-tuberculeux l’ont terminé complètement. A présent, nous sommes heureux d’annoncer que ce même chiffre est passé à 85%. Nous aimerions partager quelques unes des raisons de cette forte amélioration.

La plupart des tuberculeux sont très pauvres. Après de nombreux jours sans pouvoir travailler parce qu’ils sont malades, les patients ont enfin recours à l’hôpital, mais ils n’ont plus d’argent puisqu’ils n’ont pas travaillé. Souvent ce fait très simple échappe aux médecins et le coût de la première visite et du premier traitement à suivre, découragera toute autre visite. Dans notre hôpital, nous essayons de maintenir le coût initial à un minimum:

  • en évitant les radios si les tests de salive sont positifs
  • en nous procurant autant que possible les médicaments gratuits (fournis par le gouvernement, bien qu’irrégulièrement), ou en les subventionnant nous-mêmes
  • en utilisant le traitement intermittent qui coûte moins cher. Les médicaments sont donnés deux ou trois fois par semaine, enveloppés dans de petits sacs en plastique. On dit aux malades d’en prendre un paquet, par exemple tous les mercredis et tous les samedis. La plupart des malades comprennent cela facilement.

Nous donnons une grande importance à l’éducation sanitaire. Celle-ci est impossible dans les services bondés de consultation externe; nous hospitalisons donc tous les malades pendant deux jours (en subventionnant les frais d’hospitalisation et la nourriture si nécessaire). Un éducateur sanitaire présente et répète plusieurs fois l’éducation sanitaire à de petits groupes: il explique la manière de prendre ses médicaments, pourquoi les symptômes sont si long à disparaître, la nécessité de continuer le traitement même après la sensation d’une nette amélioration, la nécessité d’amener en traitement toutes les personnes avec lesquelles on a eu des contacts; il explique aussi les effets secondaires possibles du traitement.

Ce séjour hospitalier de deux jours permet à la personne chargée de s’occuper de ces malades, de les connaître mieux individuellement. Elle va quelquefois leur rendre visite chez eux et on peut toujours la contacter aux consultations du matin. Les malades trouvent ainsi un visage familier dans une foule anonyme à l’hôpital. Un agent sanitaire en TB intéressé et compréhensif, et venant lui- même de la communauté défavorisée, fait parfois toute la différence.

Un système de versement initial de 100 à 200 roupies est instauré pour tous les malades, suivant leur situation sociale. Ce versement n’est remboursé que lorsque le traitement est poursuivi jusqu’au bout, mais perdu si le traitement est irrégulier ou interrompu trop tôt.

Une consultation pour les tuberculeux a lieu chaque vendredi et chaque malade reçoit une carte où est inscrit son rendezvous. Si un patient manque son rendezvous, on lui envoie deux lettres dans la même semaine ou on lui fait une visite à domicile.

Nous espérons que nos expériences serviront à d’autres lecteurs de Pas à Pas s’occupant du traitement de la tuberculose.

Dr Rajkumar Rama Samy TB Clinic, Christian Fellowship Hospital Oddanchatram, Inde

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