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Retour de la maladie du sommeil

La maladie du sommeil ou trypanosomiase est une maladie transmise par la mouche tsé-tsé qui atteint environ 55 millions de personnes dans 36 pays d’Afrique. Elle provoque de fortes douleurs, une souffrance intense et la mort, essentiellement dans les régions rurales. Un spécialiste de WHO a décrit la situation dans de nombreux pays d’Afrique comme une «bombe à retardement» qui menace sans cesse d’exploser. Voici des informations récentes d’un lecteur de Pas à Pas, le Docteur Paul Fountain.

1996 Disponible en Anglais, Français, Espagnol et Portugais

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Pressions sur la famille – Pas à Pas 27

Une discussion autour de la croissance démographique, la planification familiale et autres thèmes liés

La maladie du sommeil ou trypanosomiase est une maladie transmise par la mouche tsé-tsé qui atteint environ 55 millions de personnes dans 36 pays d’Afrique. Elle provoque de fortes douleurs, une souffrance intense et la mort, essentiellement dans les régions rurales. Un spécialiste de WHO a décrit la situation dans de nombreux pays d’Afrique comme une «bombe à retardement» qui menace sans cesse d’exploser. Voici des informations récentes d’un lecteur de Pas à Pas, le Docteur Paul Fountain.

Au ZAIRE, l’épidémie Ebola de 1995 se termine. Mais la triste réalité est que ce pays est devenu un foyer d’épidémies: actuellement c’est la maladie du sommeil qui sévit. Elle avait presque complètement disparue. Dans les années 40 et 50, alors que le Zaïre était une colonie belge, une campagne massive menée contre la mouche tsé-tsé, qui transmet la maladie, avait permis de l’éradiquer presque entièrement. Dans les années 60, 70 et 80 aucun cas de cette maladie n’a été rencontré dans notre hôpital de Vanga.

Ces dernières années pourtant elle est de retour. Le graphique ci-dessous montre qu’en quatre ans les cas se sont multipliés par dix.

Une épidémie majeure

Etant donné que la majorité des cas venait de deux groupes de villages précis, une équipe fut envoyée pour étudier le problème. Ils purent tester à peu près la moitié de la population. Sur 2092 personnes examinées, 82 avaient la maladie du sommeil, ce qui représente un taux d’infection de 4% dans notre région.

Les chiffres officiels pour 1994 rapportent 19 000 cas de maladie du sommeil au Zaire, ce qui est deux fois plus que l’année précédente. Pourtant, si l’on compare ce chiffre avec le taux d’infection que nous avons établi pour notre région, les chiffres doivent en réalité être bien plus élevés. Nous assistons en fait à une épidémie majeure, beaucoup plus sérieuse que l’épidémie d’Ebola. Mais le public ne s’y intéresse pas et très peu de ressources médicales et médicaments y sont consacrés.

Le traitement contre la maladie du sommeil est coûteux: environ 50 dollars par personne. La plupart des gens ne peuvent pas se permettre cette dépense, mais ils risquent cependant de transmettre cette maladie à d’autres personnes. Si l’on est soigné, il y a de forte chances que l’on guérisse, si l’on ne suit pas un traitement c’est la mort certaine.

Traitement gratuit pour tous?

Notre programme sanitaire a décidé de soigner gratuitement tous les malades atteints de la maladie du sommeil. La semaine dernière, un flot de personnes a déferlé sur l’hôpital de Vanga. Un village entier formé de malades et de leur famille s’est réuni ici et on prévoit une nouvelle vague d’affluence quand la nouvelle se répandra. Une question encore plus difficile à résoudre est de savoir comment soigner les personnes qui ne peuvent pas venir. Nous qui habitons à Vanga, nous sommes tous touchés par ce problème. Vanga a déjà des mouches tsé-tsé qui ne sont pas encore infectées par la maladie du sommeil. Mais, avec tous ces malades, on risque beaucoup que l’une de ces mouches pique un de nos malades et pique ensuite un animal vivant ici. Le risque encouru par ceux qui vivent et travaillent à Vanga s’en trouve accru. Toutes les mesures pratiques possibles sont prises pour protéger la population locale:

  • Tous les animaux risquant d’être un réservoir pour le parasite de la maladie du sommeil ont été éloignés de Vanga.
  • Des pièges à mouches tsé-tsé ont été placés dans de nombreux endroits.
  • Des moustiquaires sont utilisées, surtout pour les enfants.

L’appui extérieur

Notre programme de traitement est ici entièrement basé sur le médicament Melmerarsoprol. Le bureau en charge de la trypanosomiase à Kinshasa nous a fait savoir que la production de ce médicament cessera dans deux ans car sa fabrication provoque de sérieux problèmes écologiques aux eaux du Rhin. Les médicaments de substitution, Eflornithine (200 dollars par traitement) et Nifurtimox sont encore plus coûteux. Qu’allons-nous faire? Le reste du monde vat- il se désintéresser de ce problème et laisser cette effrayante épidémie se propager?

Pour une mise à jour des informations sur la maladie du sommeil, contactez:

Docteur Cattand, Division of Control of Tropical Diseases, WHO, CH-1211 Genève 27, Suisse.

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