Il peut être difficile de discuter de punition appropriée avec un parent ou un accompagnateur. Les attitudes envers la punition des enfants peut varier selon la culture. En général, les parents agissent par amour et par souci de leur enfant. Cependant, certaines formes de punition peuvent mettre en danger le développement de l’enfant.
La punition positive
La punition fait partie de l’amour. Des limites positives permettent à un enfant de se développer, de grandir et d’atteindre en toute sécurité son plein potentiel. C’est le fondement solide de l’avenir de la famille et de la communauté. Les enfants sont curieux de nature et aiment explorer. Nous devons être patients, expliquer les choses, répondre à leurs questions et leur offrir des espaces sécurisés à explorer physiquement et mentalement. Les limites doivent être clairement définies ainsi que les conséquences d’un comportement inacceptable. Lorsque les enfants dépassent ces limites, nous devons donner une réponse calme et positive.
Nous mettre seulement en colère et crier risque de décourager toute envie d’exploration et empêcher l’enfant de s’épanouir. Lui retirer un privilège (comme un jouet ou du temps avec un ami) durant un certain temps est une manière efficace de communiquer les conséquences d’un comportement inapproprié. Souvenez-vous qu’un enfant réagit parfois par peur ou par chagrin. Il a peut-être besoin de quelqu’un qui l’écoute, le réconforte et le rassure plutôt que d’une punition.
Le mot discipline est lié au mot disciple. Nous devons faire de nos enfants des « disciples » et leur montrer le chemin à suivre afin qu’ils puissent grandir de manière à apporter une contribution positive au monde. Jésus avait des disciples. Comment leur enseignait-il ? Ses relations avec eux étaient essentielles. Il passait du temps avec eux et donnait l’exemple de comportements positifs. Jésus était leur modèle. Il aimait et encourageait ses disciples. Nous devons montrer amour et affection à nos enfants, les encourager et les féliciter lorsqu’ils se comportent bien. Jésus était aussi plein de pardon. Nous devons pardonner à nos enfants lorsqu’ils font des erreurs et éviter de leur rappeler leurs échecs. Un père comme une mère doit jouer un rôle actif et positif dans l’éducation de son enfant. La punition fait partie de la relation d’amour entre parents et enfants mais pas seule.
Apprécier les enfants
Dans nombre de sociétés, les enfants ne sont ni respectés, ni écoutés. Nous pouvons voir dans la Bible que Jésus accueillait chaleureusement les enfants. Dans Marc 10.14, il déclare : « Laissez venir à moi les petits enfants et ne les empêchez pas. » Jésus appréciait les enfants à leur juste valeur. Pas en tant que main d’oeuvre supplémentaire à la maison ou comme soutien pour les parents à la fin de leur vie mais comme des individus dotés de leurs propres droits, avec leur propre valeur et relation avec Dieu.
Les « Conseils de Tearfund pour la protection de l’enfant » stipulent que les adultes ne doivent pas frapper un enfant. La punition doit correspondre à l’âge de l’enfant, à sa compréhension et à la gravité de sa mauvaise conduite. Ne pas punir sur le coup de la colère. Parfois les parents réagissent par rapport à leur propre peur pour l’enfant ou leur colère envers eux-mêmes pour avoir laissé cette situation arriver. Veillons à la manière dont nous punissons afin d’être sûrs d’être de bons modèles pour l’avenir. Les enfants apprennent en copiant ce que font les adultes. Voulons-nous que nos enfants réagissent avec violence ? Voici d’autres formes de punition :
- Temps mort : retirez l’enfant de la situation et donnez-lui le temps de réfléchir, sans aucune distraction. C’est aussi l’occasion pour les parents de se calmer s’ils sont en colère et de décider d’une réponse appropriée.
- Interdisez à l’enfant de voir ses amis toute une journée.
- Donnez-lui une tâche ou un travail supplémentaire qu’il ne fait pas d’habitude.
- Retirez-lui un privilège (comme son jouet préféré) pendant un temps donné convenu.
Conclusion
Pour que la punition soit efficace, il est important qu’elle soit cohérente et adaptée et que l’enfant en com prenne la raison. Prenez toujours le temps d’expliquer clairement à l’enfant :
- le comportement qui n’était pas acceptable
- pourquoi il ne l’était pas
- le niveau de comportement exigé dans l’avenir
- quelles seront les conséquences de ses actes.
Mandy Marshall est Responsable de développement de programmes à Tearfund et formatrice en protection de l’enfant dans le monde entier.
Pour de plus amples informations sur les sujets liés à la protection de l’enfant, veuillez contacter Aneeta Kulasegaran, la Conseillère en développement de l’enfant de Tearfund.
Email : [email protected]
Pour une bonne discipline
- Encouragez verbalement et récompensez les comportements positifs.
- Donnez l’exemple du comportement désiré : les enfants apprennent en imitant ce que font les adultes, pas seulement en faisant ce que les adultes leur disent.
- Soyez clair et cohérent : expliquez ce que l’enfant a fait de mal, les conséquences et le comportement désiré à l’avenir.
- Réglez le problème le plus vite possible. Si vous laissez passer trop de temps, l’enfant peut oublier ce qu’il a fait.
- Si vous avez averti un enfant des conséquences d’une mauvaise conduite, passez à l’action : appliquez ce que vous avez promis. Il ne faut pas donner un avertissement puis ne rien faire.
- Votre réponse doit être appropriée et correspondre au niveau requis. Ne réagissez pas de façon excessive.
- N’utilisez pas de violence physique.
- Rassurez l’enfant en lui disant que vous l’aimez et que vous lui pardonnez. Votre punition est résultat de son comportement et n’affecte pas votre amour pour lui, sa valeur ou son estime.
Adapté de Celebrating Children, édité par G. Miles et J. Wright, publié par Paternoster Press.