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Volailles en bonne santé, éleveur heureux

Si vous avez des volailles, il est très important d’apprendre à reconnaître un oiseau en mauvaise santé ou malade, pour pouvoir intervenir

2015 Disponible en Anglais, Français, Portugais et Espagnol

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Élevage de volailles – Pas à Pas 95

Conseils pratiques sur tous les aspects de l’élevage de volailles, dont l’alimentation, la santé et la création d’entreprise

Si vous avez des volailles, il est très important d’apprendre à reconnaître un oiseau en mauvaise santé ou malade, pour pouvoir intervenir. Sinon, la maladie risque de se propager aux autres oiseaux et vous pourriez perdre votre élevage tout entier. 

Les maladies peuvent être introduites dans le troupeau de différentes façons :

  • En achetant des oiseaux de provenance peu fiable. 
  • En laissant des oiseaux adultes, qui peuvent être porteurs de maladies, se mêler aux poussins. 
  • En laissant des oiseaux porteurs de maladies en provenance d’autres élevages se mêler à vos poules saines. 
  • Les rongeurs, mouches et oiseaux sauvages peuvent être porteurs de maladies et se mêler à vos poules saines.
  • En donnant de l’eau sale ou des aliments contaminés ou périmés aux poules.  
  • Les gens peuvent transmettre des maladies avec leurs pieds, leurs mains ou leurs vêtements. 
  • En utilisant de la litière sale qui peut contenir des maladies ou en omettant de nettoyer ou de désinfecter le poulailler. 
  • Matériel contaminé (distributeurs d’aliments et d’eau). 

Les maladies peuvent être fatales chez les poules qui ne sont pas bien nourries et qui n’ont pas un accès permanent à de l’eau propre. Les volatiles doivent avoir un poulailler suffisamment aéré et, dans la mesure du possible, être vaccinés contre les maladies évitables. 

En plus de veiller à la bonne santé de leurs volailles, les éleveurs peuvent maîtriser les maladies dans leur ferme en évitant de mélanger les poussins aux oiseaux plus âgés lors de la couvée, et en achetant uniquement des poussins de provenance fiable.  

Poule en bonne santé

Poule en bonne santé. Illustration: Amy Levene

  • Alerte et sur ses gardes 
  • Crête et yeux vifs 
  • Marche, court, se tient debout et gratte 
  • Mange et boit normalement 
  • Plumes belles et lisses 
  • Fientes compactes et molles 
  • Respiration silencieuse

Poule en mauvaise santé ou malade 

Poule en mauvaise santé ou malade

  • Fatiguée et sans énergie 
  • Yeux et crête ternes 
  • Tousse, éternue et respire bruyamment
  • Reste assise ou couchée 
  • Pond moins ou arrête de pondre 
  • Plumes ébouriffées, perte de plumes 
  • Fientes humides contenant du sang ou des vers
  • Diarrhée 


Maladies courantes chez les poules

La maladie de Newcastle

La maladie de Newcastle est une maladie aigüe et mortelle qui touche les poules de tout âge, ainsi que d’autres types de volaille. Elle est provoquée par un virus qui peut rester vivant jusqu’à deux mois dans le fumier et jusqu’à 12 mois dans les carcasses mortes. Il est toutefois facilement détruit par les désinfectants, les fumigants et la lumière directe du soleil. Il se propage rapidement et peut tuer pratiquement toutes les poules d’un secteur. Il touche généralement le système nerveux et respiratoire.

Symptômes

  • Fièvre, dépression et perte d’appétit
  • Tête et parfois caroncules gonflées
  • Écoulements au niveau des narines et des yeux, difficultés respiratoires
  • Signes nerveux, p. ex. torsion de la tête et du cou, paralysie et démarche « ivre », ailes relâchées et tenues écartées du corps
  • Diarrhée verte contenant parfois du sang
  • Mort soudaine

Diagnostic

  • Lors de l’autopsie par un travailleur qualifié en santé animale (parmi les signes : gonflement rouge de la paroi de l’œsophage et du système digestif, taches jaunes sur les intestins)
  • Pas d’antécédents de vaccination contre la maladie de Newcastle

Traitement

Il n’existe aucun traitement. Vous devez tuer tous les oiseaux malades et vous en débarrasser (voir page 14).

Prévention

Vaccination. Veillez à maintenir une bonne hygiène et à vous débarrasser correctement des poules malades.

Variole aviaire

La variole aviaire est une maladie qui touche les poules, propagée par les moustiques. Elle est provoquée par un virus et peut toucher les poules de tout âge, ainsi que de nombreuses autres espèces d’oiseaux. Elle peut avoir deux formes : la forme sèche qui cause des lésions sur la peau (croûtes), et la forme humide qui provoque des nécroses dans la bouche et la gorge. La forme humide peut causer l’étouffement si la trachée est entravée.

Symptômes

  • Lésions sur les parties du corps sans plumes (tête, yeux, pattes, cloaque) qui risquent de former des croûtes et de suinter du pus
  • Lésions sur la langue, dans la bouche et la trachée, qui peuvent causer la mort par étouffement
  • Les paupières peuvent être collées ensemble, de sorte que les poules ne peuvent plus voir et donc ni se nourrir ni boire
  • Les pattes peuvent être touchées et gonfler

Diagnostic

Lors de l’autopsie, on trouvera des lésions, surtout des croûtes, sur la face, dans la bouche, la gorge ou sur les pattes

Traitement

  • Séparer toutes les poules touchées du reste du troueau
  • Accorder une attention particulière aux poules touchées en :
    • facilitant leur accès à la nourriture et à l’eau
    • nettoyant les plaies et en appliquant une crème antibiotique ou du violet de gentiane
    • appliquant de la crème antibiotique spécifique pour les yeux. ATTENTION : N’appliquez jamais de crème ordinaire pour la peau dans les yeux ou sur le contour.

Prévention

  • Il peut être utile d’ajouter des vitamines ou des antibiotiques à l’eau de consommation
  • Vaccinez les poules
  • Réduisez la présence des moustiques autour du poulailler en évacuant l’eau des endroits où les moustiques se reproduisent. En présence d’un foyer, il peut être nécessaire d’employer un spray anti-moustique dans le poulailler et autour.

Maladie respiratoire chronique (MRC)

La maladie respiratoire chronique est une maladie provoquée par un organisme appelé le « Mycoplasma Gallisepticum ». Il est introduit dans le troupeau par des œufs infectés, puis se propage entre les poules et par les particules expirées par les poules dans l’air ou sur le matériel. Le fait de déplacer les poules, de les stresser de quelque façon ou de surpeupler le poulailler peut déclencher une manifestation de MRC. Cette maladie est complexe car trois conditions minimum sont nécessaires au développement de la maladie. Une de ces conditions est la présence de mycoplasmes. La deuxième condition est le stress (p. ex. températures extrêmes et humidité, transport ou ajout de nouveaux oiseaux dans un élevage déjà constitué). La troisième condition est la présence d’une autre bactérie, comme l’E. coli. La MRC touche également les dindes, le gibier à plumes, les pigeons et autres oiseaux sauvages. Les canards et les oies peuvent être contaminés s’ils cohabitent avec des poules infectées.

Symptômes

  • Écoulement nasal ou oculaire
  • Difficultés respiratoires
  • Absence d’appétit ou de soif
  • Problèmes de croissance

Diagnostic

Lors de l’autopsie, on trouvera un pus épais et jaune (aspect de fromage) autour du cœur, dans les poumons et les sacs aériens ; la trachée et les sinus sont enflammés (de couleur rouge) et contiennent du mucus.

Traitement

Antibiotiques (consultez toujours un travailleur en santé animale avant de traiter vos poules).

Prévention

  • Poulets de chair : n’élevez qu’un seul groupe d’âge à la fois (système « all in - all out »). Nettoyez et désinfectez entre chaque groupe de poulets de chair.
  • Achetez des poussins de bonnes écloseries, garantis sans mycoplasmes. Les poussins de ces écloseries risquent d’être plus chers.
  • Demandez conseil à un travailleur en santé animale au sujet de la possibilité d’une analyse de sang pour les mycoplasmes. Faites uniquement couver les œufs de poules dont le test est négatif pour empêcher la propagation de la maladie.

Parasites externes

Les poux, les acariens, les tiques et les puces sont des parasites externes fréquents chez les poules. Les poux et les acariens piquent et endommagent la peau. Les acariens, les tiques et les puces sucent le sang, provoquant l’anémie et diminuant la production d’œufs. Certains parasites externes peuvent être porteurs d’autres maladies, comme la variole aviaire.

Symptômes

  • Les poux abîment la peau qui devient écailleuse ; ils sont souvent visibles à l’œil nu.
  • La gale des pattes causée par un acarien soulève les écailles des pattes qui s’épaississent et deviennent disgracieuses. Le pou rouge (également appelé acarien rouge) attaque pendant la nuit et peut causer une anémie grave qui affaiblit les poules et la production d’œufs. Les poux des plumes provoquent l’apparition de croûtes et l’anémie, ce qui diminue la production d’œufs. Les poux des plumes ressemblent à des particules de poussière qui bougent.
  • Les puces peuvent se glisser sous la peau et causer des ulcères.
  • Les moustiques peuvent sucer le sang des poules, ce qui peut altérer la production d’œufs, voire même provoquer la mort. Les moustiques sont également porteurs de plusieurs maladies virales, comme la variole aviaire.
  • Les tiques attaquent la nuit et sucent le sang, ce qui provoque l’anémie et diminue la production d’œufs. On peut souvent voir des taches rouges à l’endroit où les tiques ont piqué. Les tiques peuvent également être porteuses de maladies.

Traitement

Consultez un travailleur en santé animale qui pourra prescrire des insecticides pour tuer les parasites. Pour la gale des pattes, celles-ci peuvent être trempées dans du kérosène. Il faut néanmoins veiller à ce que le kérosène n’entre pas en contact avec les plumes ou la peau. ATTENTION : Les insecticides peuvent être toxiques s’ils sont mal utilisés. Mélangez-les et appliquez-les selon les instructions.

Cet article a été adapté de « Where there is no animal doctor » [Là où il n’y a pas de vétérinaire], des Dr Peter Quesenberry et Dr Maureen Birmingham, Christian Veterinary Mission, ISBN 1-886532-11-7. Vous pouvez en commander un exemplaire imprimé en anglais sur www.cvmusa.org/books.

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