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Interviews

Résilience

Comment les Églises locales peuvent travailler aux côtés des communautés pour renforcer la résilience et réduire les risques de catastrophe

Rédigé par Geoffrey Kibigo et Chris McDonald 2024 Disponible en Anglais, Espagnol, Portugais et Français

A man in an orange t-shirt walks through crops at the border of a forest.

En Zambie, Davies Changwe et sa famille prennent soin de la forêt locale, et leurs méthodes agricoles durables leur garantissent de meilleures récoltes, plus prévisibles

Two Nepalese women dressed in bright traditional clothing fill large storage containers with grain as a group of other women from their community watch. A large, steep mountain with some houses is behind them.

De : Réduire les risques de catastrophe - Pas à Pas 122

Comment développer la résilience des individus et des communautés et faire en sorte que les catastrophes aient moins de chances de se produire

Geoffrey Kibigo est responsable gestion des risques de catastrophe pour Tearfund, basé au Kenya. Chris McDonald est directeur gestion des risques de catastrophe et Églises pour Tearfund, basé au Royaume-Uni.

Dans cette interview, ils abordent la façon dont l’Église locale peut travailler aux côtés des communautés pour renforcer leur résilience et réduire les risques de catastrophe. 

Qu’est-ce que la résilience ?

Chris

La résilience désigne la capacité des individus et des communautés à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent et à s’en relever, afin que leur vie et leurs moyens de subsistance continuent à prospérer. 

Cela comprend essentiellement trois aspects : 

Tout d’abord, la capacité des communautés à résister aux difficultés ou à les amortir. Comme le fait de construire un bâtiment résistant à de fortes pluies et à de grands vents, par exemple.

Deuxièmement, la capacité des gens à adapter leur vie et leurs moyens de subsistance afin d’être moins impactés par les difficultés. Par exemple, choisir des cultures résistantes à la sécheresse lorsque le changement climatique rend les pluies moins prévisibles. 

Troisièmement, la capacité des populations à influer sur les raisons sous-jacentes et durables pour lesquelles ils sont sujets aux catastrophes. Par exemple, remettre en cause des lois et des politiques injustes qui maintiennent les gens dans la pauvreté. Ou exercer une influence sur la façon dont les choses se font, par exemple la façon dont les femmes et les filles sont traitées dans les communautés locales. 

Et quel est le rôle de l’Église locale ?

Geoffrey

Dans de nombreuses communautés, il existe des Églises locales de confiance, connues de tous. La présence de l’Église est permanente, avant, pendant et après les catastrophes. Elle est donc bien placée pour lancer et soutenir les activités de réduction des risques de catastrophe.

Les Églises locales disposent souvent de structures de gouvernance, de ressources humaines et de locaux. Elles sont donc en mesure de mener des activités et de diffuser des informations importantes susceptibles de sauver des vies, comme pendant la pandémie de Covid-19. Elles peuvent mettre à disposition des locaux pour la formation et également servir de centre de secours, un lieu sûr où les gens peuvent se réfugier.

Two Zambian young women sit reading at a table inside a library.

Grâce à l’Église, Margaret Ngosa, Violet Bwale et leurs amies peuvent vivre à proximité de leur école dans un internat confortable, en toute sécurité, avec une bibliothèque bien fournie

Pouvez-vous donner un exemple ?

Geoffrey

L’Église des Assemblées de Dieu de Pentecôte en Zambie, dans le district de Serenje, forme les communautés à prendre soin de la forêt ainsi que d’une zone humide. Deux rivières majeures, qui approvisionnent la région en eau potable et pour l’irrigation, prennent leur source dans la zone humide. En prenant soin de la végétation naturelle et en préservant la zone humide, les communautés se protègent des inondations et des sécheresses.

Elles ont également installé plus de 800 ruches dans la forêt, qui contribuent à améliorer les moyens de subsistance des personnes qui n’ont pas accès à des terres arables. L’Église met à disposition un lieu pour que les gens puissent extraire le miel et, ensemble, le préparer pour la vente.

Elle a également installé un internat dans son enceinte pour offrir un lieu de vie sûr aux filles qui vivent trop loin de l’école. Grâce à cela, davantage de filles poursuivent désormais leur scolarité. 

Non loin de l’internat se trouve un entrepôt à grain. En cas de sécheresse, la communauté dispose de deux à trois mois de réserves alimentaires. Cette initiative menée par l’Église est cruciale. 

Chris

Les plus grandes avancées ont été constatées dans les contextes où différentes activités sont intégrées, comme l’explique Geoffrey, et où l’Église est proactive. 

Tout cela permet de renforcer la résilience et de réduire les risques de catastrophe dans les communautés.

Rédigé par

Rédigé par  Geoffrey Kibigo et Chris McDonald

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