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Convention Baptiste de Myanmar

Evaluation de son impact La Convention Baptiste de Myanmar (MBC) a été formée en 1865 et représente la plus grande organisation chrétienne de Myanmar. Elle travaille dans l’ensemble du pays avec 16 conventions en langues régionales.

2002 Disponible en Anglais, Français, Espagnol et Portugais

Des magazines Pas à Pas en français, espagnol, portugais et anglais, étalés sur un bureau en bois.

De : Augmenter notre impact – Pas à Pas 50

Comment comprendre l’impact que nous avons et adapter notre travail en fonction de cet impact

Evaluation de son impact

La Convention Baptiste de Myanmar (MBC) a été formée en 1865 et représente la plus grande organisation chrétienne de Myanmar. Elle travaille dans l’ensemble du pays avec 16 conventions en langues régionales.

Le département du service chrétien et du développement social au sein du MBC (connu sous le nom de CSSDD) travaille en partenariat avec Tearfund depuis un certain nombre d’années à un programme de renforcement des aptitudes. Ce dernier a été établi par les deux organismes en 1996 pour renforcer les savoir-faire des responsables locaux. Il comportait trois volets :

  • formation des responsables
  • fonds de semences (fonds de démarrage) pour des initiatives basées dans la communauté
  • encourager la pérennité (durabilité).

Le programme était basé sur une série d’ateliers de formation visant trois niveaux : les directeurs de développement, les agents de développement et les communautés. Chaque convention régionale a été invitée à envoyer son directeur de développement et plusieurs agents, suivant la taille de la convention. Certaines de celles-ci, comme celles de Kachin, Karen, Zomi et Lahu étaient très enthousiastes tandis que d’autres n’ont pas pris au sérieux cette opportunité de formation et n’ont choisi qu’un seul agent. Plusieurs cadres supérieurs et dix directeurs de développement sont venus.

Apartir de 1997, le programme s’est déroulé pendant trois ans sous la direction de Louie Cadaing, un formateur des Philippines. Louie a monté trois ateliers de formation couvrant les sujets mentionnés plus haut et chacun a été répété trois fois. Chaque atelier durait 10 jours et était répété six mois plus tard. Au début, il n’y avait que 85 stagiaires, mais seulement 69 d’entre eux ont complété leurs trois stages de formation et partagé leurs connaissances dans leur région linguistique. Ces stagiaires avaient ensuite accès aux ‘fonds de semences’ leur permettant de démarrer des initiatives dans leurs communautés.

Dès le début, le processus d’évaluation faisait partie de la planification. Une étude de base a été faite. Tous les 3 ou 4 mois, une évaluation interne a été faite pour donner une idée générale des progrès.

Processus d’évaluation

Tearfund et le CSSDD s’étaient mis d’accord sur les dates d’une évaluation commune finale mais, en fait, seulement une personne de Tearfund a pu être présente. Ce temps a donc été utilisé par Louie et le personnel de CSSDD pour discuter et organiser l’évaluation. Cette pré-évaluation est devenue un moment très important et elle a donné à MBC l’occasion de se sentir maître de l’évaluation. Ils ont défini l’ampleur de l’évaluation, préparé les questions nécessaires et organisé les équipes et les lieux de réunions.

L’évaluation a eu lieu plusieurs mois plus tard. Elle a jugé l’impact de la formation du renforcement des aptitudes, en considérant à quel point les stagiaires avaient partagé leur formation et facilité la mise en place d’un projet en utilisant les fonds de semences. Il y avait trois équipes composées de trois personnes, y compris le personnel MBC, des conseillers provenant de Myanmar et le personnel de Tearfund.

La préparation initiale, les résumés et la formation ont duré deux jours. L’équipe d’évaluation s’est mise d’accord sur les règles de base suivantes :

  • Chacun est libre de vérifier ses idées et ses opinions avec d’autres membres de l’équipe
  • Chacun est libre de raconter ses histoires
  • La confidentialité est nécessaire pour les participants
  • Les conclusions doivent être basées sur l’évidence.

A cause de l’excellent travail d’organisation de MBC, l’analyse avec les communautés n’a pris que trois jours. Une équipe est restée à Yangon pour rendre visite aux ONG et aux responsables MBC. Les deux autres équipes ont rendu visite à cinq communautés et à 6 responsables de conventions. Les communautés ont apprécié les activités participatives comprenant la préparation de cartes, les classements et la polarisation. Le personnel de Tearfund et les autres évaluateurs étaient si sympathiques que tout le monde s’est senti à l’aise. 

Planification : les 5 doigts

 

Liste de vérification pour les évaluations d’impact

  • Assurez-vous que tous les gens importants soient impliqués dans le projet d’évaluation.
  • Organisez l’évaluation d’impact dès le début du projet.
  • Encouragez les bénéficiaires à participer pleinement. Les exercices et l’atmosphère détendue ont motivé les gens à se détendre et participer avec enthousiasme aux exercices d’évaluation.
  • Expliquez les raisons de l’évaluation d’impact. L’évaluation a été organisée pour découvrir l’impact du travail parmi les pauvres et permettre de réfléchir au changement éventuel de direction.
  • Utilisez les résultats. Trop souvent les rapports d’évaluation ne servent à rien et remplissent seulement une étagère de plus ! C’est sur ces résultats que MBC et Tearfund ont basé tout le développement futur.

  • Quel est le but de l’évaluation et qui en a besoin ?
  • Comment l’information sera-t-elle rassemblée ?
  • Qui participera et de quelles ressources aura-t-on besoin ?
  • sera fait le travail ?
  • Quand aura-t-il lieu ?

Objectifs et indicateurs

L’évaluation comprenait les objectifs suivants :

  • Quel a été l’impact du programme de formation sur les participants ?
  • Quel a été l’impact du programme des fonds de semences ?
  • Quel a été l’impact de l’ensemble du programme sur les pauvres ?
  • Serait-il facile de reproduire ce programme ?

Des indicateurs ont été décidés pour l’évaluation, comme par exemple :

  • si les stagiaires avaient partagé leur formation avec d’autres personnes
  • l’accroissement de la confiance et des savoir-faire des stagiaires
  • l’augmentation de la prise de conscience des stagiaires sur les questions de développement
  • la pérennité des projets
  • à quel point les projets répondaient aux besoins exprimés par les villageois
  • les changements dans les attitudes et la situation socio-économique des gens
  • reproduction des idées du projet
  • à quel point les projets s’attaquaient aux causes réelles qui provoquent la pauvreté.

Des méthodes participatives et d’observation ainsi que des discussions étaient utilisées efficacement. Par exemple, on a demandé à des villageois quels ont été leurs plus gros problèmes au cours des trois dernières années. Ils ont fait un schéma dans le sable et ont classé les problèmes en utilisant entre une et dix pierres : plus il y avait de pierres, plus le problème était important. Ils ont fait cet exercice pour chacune des trois dernières années. Les résultats ont souligné un manque de connaissances et de nouvelles techniques, le manque de capitaux, les mauvaises communications et le manque de soutien pour les micro-entreprises. Les personnes responsables de l’évaluation ont ensuite discuté de la façon dont le projet avait résolu ou non chacun de ces problèmes.

Les exemples étaient très variés. Dans un village, la communauté avait utilisé les « fonds de semences » pour amener l’eau de la source au village, grâce à des tuyaux posés sur un kilomètre et demi. On avait déjà essayé de le faire auparavant mais sans les matériaux corrects. Grâce à l’eau maintenant disponible, tout le village avait de l’eau distribuée équitablement et beaucoup de gens avaient commencé un petit jardin potager.

Pourtant, un autre projet attribuant des cochons aux familles pauvres n’avait pas si bien fonctionné. Certains cochons étaient morts de maladie causée par de mauvaises conditions dans le village. Certaines familles ont fini par utiliser leur propre nourriture pour nourrir les cochons. Les gens savaient mieux s’occuper des espèces locales de cochons.

Il y avait peu de discussions avant le projet pour découvrir les préférences des villageois.

Il y a eu un compte-rendu d’une journée, suivi d’une analyse des résultats. On s’est mis d’accord sur le contenu de l’évaluation et des recommandations.

Plus de la moitié des stagiaires avaient partagé l’enseignement reçu avec d’autres personnes. Les « fonds de semences » étaient potentiellement capables d’aider les membres les plus pauvres de leur communauté de manière rentable, certains plus facilement que d’autres. La pérennité était un point d’inquiétude. Le personnel de MBC a dit « Nous comprenons maintenant combien la participation de la communauté est importante. » « Les attitudes des participants ont considérablement changé et ils sont maintenant prêts à travailler avec des groupes de langues différentes. » Ils ont apprécié les méthodes utilisées, l’opportunité de réfléchir à l’impact de leur travail et la possibilité de faire des projets d’avenir plus cohérents.

CSSDD, MBC, PO Box 506, Yangon, Myanmar

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