Les leçons tirées des retraits progressifs

Amanda Comish.

Pour une organisation, le « retrait progressif » semble une chose étrange à réaliser. Ce terme fait référence au retrait du soutien que cette organisation offrait à un projet, un partenaire, une communauté ou un pays.

Quelle est la meilleure manière de le faire ? Mettre fin à un partenariat à long terme peut être triste et difficile pour les deux parties prenantes. Il est tout particulièrement difficile si un groupe est devenu dépendant du soutien offert et doit faire face au problème supplémentaire de trouver un autre financement. Tearfund est en train de recentrer son travail et son retrait progressif de certains pays, sur une période de trois ans. Voici les premières leçons tirées de l’expérience de ses partenaires, ainsi que les réactions durant ce processus :

• Négociez une date limite pour le partenariat. Laissez suffisamment de temps pour trouver d’autres méthodes de soutien pour le projet.
• Demandez cette décision par écrit, en expliquant les raisons de ce retrait progressif. Ceci facilitera le travail lorsqu’il faudra donner des explications sur ces changements au personnel, plus tard.
• Créez un plan de retrait commun, comprenant un calendrier et respectez-le.
• Demandez une lettre de recommandation ou une référence à donner aux autres supporters potentiels. Ceci aide les autres personnes intéressées dans vos travaux à savoir que vous avez un projet bien géré.
• Réfléchissez à la durabilité à long terme dès le départ. Au début du partenariat, discutez des exigences de développement des capacités pour votre organisation ou groupe. Ceci pourra comprendre une formation en gestion du cycle de projet, en gestion financière et en collectes de fonds.
• Soyez ouverts et transparents dans vos communications.
• Mettez-vous en contact avec des réseaux internationaux, nationaux, régionaux et locaux qui vous aideront dans vos travaux. Ils permettront aussi à votre organisation de rester à jour sur les dernières informations dans votre domaine de travail. Le Réseau Michée, par exemple, est un réseau d’agences chrétiennes de développement et de secours, situées dans le monde entier. Elles coopèrent pour partager les bonnes pratiques et ce qu’elles ont appris (http://micahnetwork.org).
• Mettez au point un site internet. Ceci peut fournir des informations essentielles à d’autres personnes, n’importe où au monde et peut s’avérer une source utile de revenus.
• Réfléchissez à d’autres sources de financement, comme les autorités locales.
• Quelles ressources pouvez-vous obtenir pour votre organisation ou groupe ? Tearfund, par exemple, réalise des publications utiles comme Pas à Pas, ROOTS et PILIERS.
• Réfléchissez à la planification d’un événement spécial (repas, assemblée, louanges à Dieu) pour célébrer officiellement le succès du partenariat et mettre fin aux relations sur une bonne note.

Amanda Comish est Responsable du développement de programmes à Tearfund. Voici son adresse : Tearfund, 100 Church Road, Teddington, TW11 8QE, Royaume-Uni. Site internet : www.tearfund.org