Un parasite est un insecte ou un animal qui cause des dégâts aux plantes ou aux cultures. Certains insectes ou animaux peuvent être nuisibles dans une situation et bénéfiques dans une autre. Les parasites peuvent avoir toutes sortes de formes et de tailles. Voici certains des parasites courants et les problèmes qu’ils causent :
- Les pyrales, qui affaiblissent la plante, comme les termites et les pyrales du maïs
- Les pucerons, qui percent les feuilles ou les tiges et prélèvent la sève, affaiblissant ainsi la plante et lui transmettant des maladies
- Les coléoptères, les charançons et les chenilles, qui mangent les feuilles. (Il est cependant important de ne pas oublier que les papillons servent à la pollinisation).
- Les sauterelles et les criquets, qui croquent l’extrémité des pousses
- Les animaux nuisibles de plus grande taille comme les singes, les rats et les oiseaux (par ex. pigeons et corbeaux) qui mangent les semences et les plantes.
Connaître les parasites
Avant de décider de la méthode de lutte antiparasitaire à utiliser, il est important de bien connaître le parasite. Ce serait une erreur de perdre du temps et de l’argent en essayant de lutter contre un insecte ou un animal s’il ne porte pas atteinte aux plantes.
- Identifiez le parasite Par exemple, s’il y a des trous dans les feuilles, observez la plante à différents moments de la journée et de la nuit pour tenter de surprendre le parasite en action. Il peut être utile de parler à vos voisins et aux agriculteurs locaux pour découvrir quels sont les parasites locaux les plus courants.
- Renseignez-vous sur le parasite Renseignez-vous sur son cycle de vie, son alimentation et ses ennemis naturels. Il y a souvent un stade du cycle de sa vie où il est plus facile de l’éliminer, par exemple en se débarrassant des œufs avant leur éclosion. On peut lutter contre un parasite en éliminant sa source d’alimentation ou en introduisant ses ennemis naturels (prédateurs). Pour obtenir ce genre d’informations, parlez-en aux agriculteurs locaux et aux vulgarisateurs ou regardez s’il existe des livres sur ce sujet à la bibliothèque locale.
- Surveillez le comportement du parasite Le parasite apparaît-il seulement à certaines saisons ? Occupe-t-il l’ensemble de la plante ou de la culture ou seulement certains endroits ? Le nombre de parasites augmente-t-il ou diminue-t-il ?
- Décidez du meilleur moment pour agir N’oubliez pas que tous les insectes font partie de l’environnement naturel et que, dans la mesure du possible, nous devons nous efforcer de ne pas perturber l’équilibre naturel. Investir de l’argent pour la lutte antiparasitaire n’est rentable que si le montant des dégâts causés par le parasite est supérieur au coût de la lutte.
- Évaluez les conséquences Après avoir utilisé une méthode de lutte antiparasitaire biologique, évaluez-en les effets. Vous serviriez-vous à nouveau de cette méthode pour ce parasite ou devriez-vous en essayer une autre ? Cette méthode a-t-elle eu un impact sur d’autres insectes ? Était-ce une bonne chose ou une mauvaise ?
Contrôle antiparasitaire biologique
PLANTES
- Le compagnonnage des plantes est une méthode de lutte antiparasitaire efficace. Il s’agit d’alterner des rangées de plantes différentes. Par exemple, en plantant des melons et des radis côte à côte, les coléoptères ne se déplaceront pas entre les rangées de melons parce qu’ils n’aiment pas le goût des radis.
- Certaines plantes peuvent être utilisées pour repousser les parasites. Par exemple, des oignons ou de l’ail plantés autour de la plante repoussent les insectes parce qu’ils n’aiment pas leur odeur.
PRÉDATEURS
- OISEAUX Certains oiseaux mangent des insectes nuisibles. Vous pouvez attirer les oiseaux dans un endroit précis en disposant des graines pour oiseaux ou en cultivant des plantes à graines que les oiseaux aiment manger mais dont le paysan n’a pas besoin.
- ANIMAUX La majorité des petits animaux mangent des insectes et d’autres parasites. Par exemple, les crapauds peuvent manger des milliers d’insectes par mois, parmi lesquels les vers gris, les limaces, les fourmis et les chenilles. Les araignées mangent de nombreux insectes nuisibles et les serpents mangent les rongeurs. Vous pouvez attirer ces petits animaux en faisant pousser certaines plantes qu’ils aiment manger ou en leur fournissant des abris naturels qui les protègeront des autres prédateurs.
- INSECTES Certains insectes font de bons prédateurs parce qu’ils mangent d’autres insectes. Un bon exemple est la coccinelle. Elle ne mange que des pucerons, comme le puceron vert et le puceron noir, et ne mange pas les insectes bénéfiques pour les plantes. Elle peut manger 40 à 50 pucerons par jour et ses larves peuvent en manger encore plus. Les prédateurs des insectes peuvent être encouragés par la plantation de certaines plantes ou fleurs à proximité où ils pourront se nourrir.
PESTICIDES NATURELS
Il est possible de fabriquer des pesticides à l’aide d’ingrédients naturels. Par exemple, les chenilles et pucerons peuvent être contrôlés grâce à la vaporisation d’un mélange à base de feuilles de papaye. Pour fabriquer ce mélange :
- Couper 1kg de feuilles fraîches et les tremper dans dix litres d’eau, avec deux cuillérées à soupe de kérosène et du savon.
- Laissez reposer au moins deux heures (ou une nuit).
- Enlevez les feuilles et utilisez immédiatement le mélange. Vous trouverez d’autres idées de pesticides naturels dans Pas à Pas 54.
LUTTE MÉCANIQUE
La lutte antiparasitaire mécanique est très simple à mettre en œuvre. Elle peut se faire de plusieurs façons :
- Ramassage manuel des insectes de taille moyenne sur la plante. C’est efficace sur les petites parcelles avant que le parasite ne se reproduise, mais cette méthode n’est pas adaptée pour de grandes surfaces.
- Mise en place de barrières pour protéger les plantes : installer des filets pour empêcher les oiseaux de picorer ou recouvrir les fruits pour les protéger des mouches du vinaigre.
- Utilisation de pièges : pièges pour rongeurs, pièges à colle pour insectes et pièges à escargots ou à limaces (réalisés avec un mélange d’eau et de levure).