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Soutenir les facilitateurs locaux

Conseils pour travailler avec de nouveaux facilitateurs locaux et les encourager

Rédigé par Eva Añamor et Sara Mamani Añamor 2022 Disponible en Anglais, Espagnol, Portugais et Français

In rural Bolivia, during a training workshop, a woman writes on a board held by two smiling women, while a group of women and children watch

Sara (devant) et Eva animent une discussion de groupe. Photo : Scott and Noll/Five Talents

Three Bolivian women smile and laugh together at a training workshop

De : La communication participative – Pas à Pas 117

Offrir aux gens la possibilité d'exprimer leurs idées et d'influencer le changement

Ana avait grandi dans une famille bolivienne traditionnelle où les femmes n’avaient pas droit à la parole. Mais son mari, qui était pasteur, voyait sa sagesse et savait que sa voix devait être entendue. Alors, peu à peu, il l’a préparée et formée en tant que facilitatrice.

 

Un jour, le mari d’Ana lui a annoncé qu’il souhaitait qu’elle anime une réunion de l’église. Elle était terrifiée et a répondu : « Non ! Je ne sais pas m’exprimer ! » Son mari lui a répondu avec bienveillance : « Dieu t’a accordé des dons. Tu dois les utiliser pour aider d’autres femmes à grandir, comme toi tu as grandi. »

 

Le jour de la réunion, lorsque Ana a été appelée à s’avancer, elle murmurait : « Je ne peux pas ! » Puis elle a regardé ses filles assises au premier rang et les autres femmes dans la pièce, et elle a décidé de se lancer.

 

Alors qu’Ana animait habilement la réunion avec sa personnalité chaleureuse, de nombreuses femmes ont trouvé le courage de s’exprimer, et ses filles ont eu envie de suivre son exemple.

Donner confiance


Ana était notre mère. Hélas, elle est décédée en 2017, mais dans le cadre de notre travail de formatrices de facilitatrices de groupes d’épargne, nous repensons souvent à la façon dont elle nous a incitées, ainsi que beaucoup d’autres, à être courageuses, à nous exprimer, à nous impliquer et à utiliser nos dons et nos talents. 

 

En travaillant avec de nouvelles facilitatrices, nous gardons à l’esprit les principes appris d’Ana, présentés dans la section suivante.

 
 Ana, a group facilitator in Bolivia, sits at a table and smiles into the camera

La chaleur humaine et la gentillesse d’Ana faisaient ressortir le meilleur chez les gens. Photo : Sara Mamani Añamor

Conseils de formation


Comment encourager les facilitateurs
 
  1. Parler le langage du cœur

    Il est important de chercher à tisser un lien avec les gens et de faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes. Cela va au-delà des mots. Ana avait constaté que la meilleure façon d’aider les femmes dans les zones rurales de Bolivie à avoir l’assurance nécessaire pour s’exprimer était de sourire et d’écouter attentivement ce qu’elles avaient à dire.

  2. Se retrouver autour d’une activité pratique

    Ana préparait à manger avec les femmes : elles discutaient, riaient et apprenaient ensemble tout en cuisinant.

  3. Favoriser le dialogue

    Les discussions en petits groupes nous permettent de voir que Dieu nous a déjà donné beaucoup de réponses.

  4. Donner l’exemple

    En surmontant sa peur de parler en public, Ana a donné envie à de nombreuses autres femmes de devenir elles aussi facilitatrices.

  5. Célébrer la participation

    Recevoir un certificat de formation est un honneur que la famille entière peut célébrer. C’est particulièrement important pour les personnes qui n’en ont jamais reçu.

  6. Accompagner les gens

    Les nouveaux facilitateurs ont besoin de savoir qu’ils ne sont pas seuls. Soyez un véritable ami pour eux et partagez leur vie, leurs préoccupations et leurs joies.

  7. Encourager

    Les gens sont parfois très critiques envers eux-mêmes, surtout lorsqu’ils acquièrent de nouvelles compétences. Veillez à ce que les nouveaux facilitateurs soient conscients de tout ce qu’ils font de bien.

  8. Se préparer aux difficultés


    Les facilitateurs pourront être confrontés à des difficultés. Ana avait été nommée pasteure, titre qui lui a ensuite été retiré car elle n’avait pas sa propre église. Elle ne s’est pas découragée, et s’est dit : « Le plus grand titre que je puisse recevoir me sera donné par Dieu. Il connaît mon travail. »


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Rédigé par

Rédigé par  Eva Añamor et Sara Mamani Añamor

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