4. Action
Sous la conduite du comité de gestion des catastrophes et du groupe de travail, la communauté prend des mesures pour réduire les risques de catastrophe. Dans les zones sujettes aux inondations, les mesures sont souvent les suivantes :
- surélévation des routes, des latrines communautaires et des puits tubulaires au-dessus du niveau des eaux de crue afin de fournir des voies pour évacuer la population des zones inondées, réduire le risque de maladies et garantir un accès permanent à l’eau potable
- enlèvement des déchets solides, notamment du plastique, pour éviter qu’ils encombrent les rivières (cause d’inondation) ou qu’ils contaminent les eaux de crue
- entretien des conduites d’évacuation et des fossés servant à éloigner l’eau des bâtiments essentiels, des maisons et des zones agricoles
- installation de systèmes d’alerte précoce le long des berges des rivières pour surveiller la hausse du niveau de l’eau, tels que des poteaux de bambou balisés avec trois bandes de couleur : vert, jaune et rouge
- création d’un fonds de réduction des risques de catastrophe auquel les membres de la communauté contribuent en versant une petite somme chaque mois. Ce fonds est utilisé pour se préparer aux catastrophes. Exemples : réparation des bateaux ; entretien des puits et des toilettes ; achat et mise en lieu sûr d’aliments secs ; achat de matériaux pour fabriquer des tentes.
5. Moyens de subsistance
Dans les zones sujettes aux inondations, les agriculteurs planifient les cultures après la mousson. Si les pluies se font attendre ou si les inondations sont plus intenses que d’habitude, cela peut avoir une incidence sur les dates de plantations et réduire la saison de végétation.
Par le biais de groupes d’agriculteurs, EFICOR aide les familles à tester différentes pratiques agricoles moins sensibles au changement climatique. Elle propose notamment de planter divers types de légumes et d’arbres en les associant aux cultures traditionnelles. Dans les plaines inondables, les arbres contribuent à absorber l’eau, à stabiliser le sol et à réduire le débit de l’eau pendant les inondations.
Nous encourageons aussi les agriculteurs à avoir une petite activité non agricole complémentaire, comme une épicerie ou un étal de restauration rapide sur chariot roulant. Ainsi, si leurs récoltes sont affectées par les inondations ou la sécheresse, ils auront accès à d’autres sources de revenus.
6. Plaidoyer et travail en réseau
En nous mettant en réseau avec d’autres organisations qui travaillent dans le même domaine, nous pouvons partager des compétences, des formations et des apports techniques. Cela comprend des interventions dans les écoles pour apprendre aux enfants à rester en sécurité en cas d’urgence.
Nous menons également des plaidoyers aux côtés des communautés régulièrement touchées par des inondations et d’autres aléas, afin d’obtenir un plus grand soutien du gouvernement, notamment de meilleures infrastructures et des régimes de sécurité sociale. EFICOR travaille aussi avec les communautés et les dirigeants locaux à la conception de plans de gestion des catastrophes contextualisés qui sont ensuite adoptés et mis en œuvre par l’État.