GAGNANT DU CONCOURS
Révérend Francis King’ang’a.
Le sel traditionnel africain ou lye (uvusaaru) est utilisé depuis des générations dans notre région du Kenya Occidental. Récemment, il a été remplacé par le sel de table courant. On utilisait le lye dans la cuisson des légumes, la fabrication du savon et parfois à des fins médicinales. Les personnes âgées pensent qu’en utilisant le lye dans la cuisine journalière, les gens vivront plus longtemps grâce à ses propriétés thérapeutiques.
Le lye s’obtient facilement à partir de toutes sortes de plantes locales. Dans notre région, nous utilisons surtout les cosses de haricots, les restes de maïs, les feuilles de papayes, l’herbe et les tiges de papyrus qui ne servent pas à grand-chose d’autre.
Il faut couper ces plantes et les faire brûler pendant qu’elles sont encore vertes, puis ramasser les cendres et les conserver dans un grand récipient. Les cendres sont ensuite mélangées à de l’eau de pluie dans des récipients plus petits et filtrés plusieurs fois grâce à de fins tissus propres pour ôter les saletés. Le liquide filtré est ensuite stocké dans de grands pots ou dans des bouteilles en plastique. On peut aussi faire chauffer ce liquide à haute température dans des casseroles et le laisser s’évaporer pour recueillir au fond les cristaux de sel. Le produit final peut donc être un sel liquide ou des cristaux de sel.