La salubrité des aliments est un aspect souvent négligé de la sécurité alimentaire. À l’échelle mondiale, d’importants efforts ont été faits pour augmenter la quantité des aliments plutôt que leur salubrité. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 25 pour cent des cultures dans le monde seraient touchées par le problème des aflatoxines. Cette contamination est causée par des champignons (genre Aspergillus) qui, s’ils sont consommés, peuvent provoquer le cancer du foie, ralentir la croissance chez les enfants de moins de cinq ans et affaiblir le système immunitaire. Le Centre for Disease Control estime que chaque jour, plus de 4,5 milliards de personnes pourraient être affectées par les aflatoxines en consommant des aliments sur lesquels ce champignon se développe. Le maïs, le sorgho, le paprika et les arachides font partie des aliments touchés.
Les arachides au Malawi
L’arachide (également connue sous le nom de cacahuète) est l’un des principaux aliments cultivés par les petits exploitants agricoles du Malawi, c’est-à-dire environ 85 pour cent de la population. Ces légumineuses sont une source vitale de revenus en espèces et contiennent des vitamines et minéraux qui préservent la santé des ménages ruraux. L’arachide peut toutefois être contaminée par les aflatoxines, avant et après la récolte, surtout lorsqu’elle est exposée à l’humidité et à des températures élevées. En plus de représenter un risque pour la santé de la population, la contamination par les aflatoxines empêche les agriculteurs de vendre leur production à l’étranger car celle-ci ne remplit plus les conditions requises pour l’exportation.
Twin, une organisation basée au Royaume-Uni, et la National Smallholder Farmers’ Association of Malawi (NASFAM), apprennent aux petits exploitants agricoles à améliorer leur production d’arachides. Ils les sensibilisent aux risques liés à la consommation d’arachides contaminées par les aflatoxines, leur apprennent à empêcher le développement du champignon et à reconnaître et supprimer les arachides touchées avant de mettre la production sur le marché.