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Interviews

Élever des grillons en ville

L'élevage de grillons permet de générer de bons bénéfices

2022 Disponible en Anglais

Une femme du nom de Chan Tola nourrit et donne de l’eau à ses grillons et les abritent dans des plateaux à œufs.

Chan Tola prend soin de ses grillons en leur donnant à manger, à boire, et des plaques à œufs pour s’abriter. Photo : Kagna Sorn/Tearfund

Dans un grand bol, trois femmes de la République démocratique du Congo nettoient des chenilles récoltées dans les arbres entourant leur village.

De : Les insectes - Pas à Pas 115

L'importance des insectes : comment en prendre soin et en tirer parti

Chan Tola Cheam est éleveuse de grillons au Cambodge. Elle nous en parle ici.

Pourquoi avez-vous décidé d’élever des grillons ?

J’aime beaucoup le goût des grillons. Quand j’étais petite, on les attrapait pour les cuisiner, et c’était délicieux ! On trouve des vendeurs de grillons dans la rue, mais j’évite de les acheter parce que je ne sais pas s’ils sont frais ou si je peux les manger sans risque.

Il y a environ quatre ans, mon Église a entamé le processus Umoja. Ce processus aide les Églises et les communautés à recenser les ressources dont elles disposent déjà et leurs membres à partager leurs compétences.

Un pasteur de mon groupe Umoja élevait des grillons chez lui, et quand j’ai vu à quel point c’était facile, je me suis dit que je pouvais peut-être le faire moi aussi.

Comment avez-vous commencé ?

Avec mon mari, nous avons décidé d’essayer d’élever des grillons sur notre toit. Le pasteur nous a aidés avec l’aspect technique. Nous avons fabriqué deux bacs avec des panneaux de fibres à densité moyenne et des cadres métalliques. Chaque bac mesure environ 1 mètre de large sur 2,5 mètres de long, et fait 1 mètre de profondeur.

Les œufs de grillons mettent environ dix jours à éclore. Les grillons sont prêts à être récoltés 40 à 60 jours plus tard, en fonction de l’espèce. Nous avons fait une première récolte d’environ 15 kilos. Je les ai tous cuisinés et je les ai partagés avec ma famille et mes amis.

Que s’est-il passé ensuite ?

J’ai décidé d’essayer de vendre une partie des grillons de la récolte suivante. Je les ai proposés autour de moi, mais les vendeurs ambulants ne m’offraient pas un bon prix, alors je me suis mise à les vendre en ligne.

Au départ, je ne vendais que des grillons crus, mais on me demandait de plus en plus de les cuisiner. J’étais submergée de demandes, alors j’ai agrandi mon entreprise. J’ai désormais six bacs sur le toit qui abritent des grillons à différents stades de développement.

Une femme souriante tient un pot de grillons verts cuits.

Chan Tola cuisine les grillons en fonction des goûts de ses clients. Photo : Kagna Sorn/Tearfund

Comment vous en occupez-vous ?

Les grillons consomment de nombreux types de plantes et de légumes verts, que je récolte autour de chez nous. On m’a conseillé de ne pas utiliser de légumes du marché car ils pouvaient contenir des traces de pesticides, et cela pourrait tuer les grillons.

S’il fait trop chaud ou trop froid, les grillons risquent de mourir. Il est donc important de les abriter du soleil et de la pluie. Des filets tendus au-dessus des bacs les protègent des oiseaux, et nous répandons de l’huile moteur autour des réservoirs pour empêcher les fourmis de monter manger les œufs.

Comment faites-vous pour les transformer ?

D’abord je nettoie le bac : je me débarrasse de tous les déchets et de la poussière. Puis je pose des plaques à œufs propres, pour que les grillons s’y installent. Je les fais ensuite tomber dans un seau d’eau où ils se noient.

Je les lave et les fais frire dans de l’huile avec des feuilles de citron vert. Les clients peuvent choisir les ingrédients à ajouter en fonction de leurs goûts : oignons verts, ail, sucre ou piment, par exemple.

Quels avantages présente l’élevage de grillons ?

C’est une activité rentable. Je peux vendre 40 à 50 kilos de grillons chaque mois pour cinq dollars le kilo crus, et 12,5 dollars le kilo cuits.

J’apprécie la flexibilité qu’apporte l’élevage de grillons, car j’ai le temps de faire d’autres choses pendant la journée. Et avec ma famille, nous sommes heureux de pouvoir manger autant de délicieux grillons !

Umoja, qui signifie « être ensemble » en swahili, la langue la plus répandue en Afrique de l’est, outille les responsables d’Église et leurs congrégations pour qu’ils puissent, en collaboration avec leur communauté locale, apporter un changement transformationnel.

En savoir plus sur le processus ou télécharger les guides Umoja.

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